« Si la politique du prochain président, quel qu’il soit, est différente à l’égard de l’Ukraine, plus froide, ou plus économique, alors je pense que ces signaux auront un impact très fort sur le cours de la guerre », a-t-il déclaré lors de sa grande conférence de presse annuelle. Quelques instants plus tôt, Volodymyr Zelensky a estimé que Donald Trump avait une « personnalité différente » de Joe Biden et allait donc mener « une politique différente ».
Il a cependant espéré que les grandes lignes de la politique officielle de Washington et son soutien de Kiev n’allaient pas changer. La présidentielle américaine est prévue début novembre 2024 et de nombreux observateurs y voient déjà un scrutin clé pour le soutien occidental à l’Ukraine. « Tout dirigeant a une influence sur sa société et sur les actions de son gouvernement », a encore noté Volodymyr Zelensky.
Une éventuelle baisse de l’aide américaine pourrait influencer celle de l’Union européenne, ce qui « aura certainement un impact et certainement pas positif pour l’Ukraine », a mis en garde le président, au moment où Kiev craint l’effritement du soutien de ses alliés.
Zelensky peine à convaincre l’Europe et les États-Unis
« J’ai confiance dans le fait que les États-Unis ne nous trahiront pas, que ce que nous avons convenu aux États-Unis sera respecté », a cependant assuré Volodymyr Zelensky. Ces déclarations interviennent quelques jours après sa tournée diplomatique visant à convaincre les États-Unis et l’Europe de continuer à envoyer armements et financements à l’Ukraine, qui combat l’invasion russe depuis bientôt deux ans.
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S’il a obtenu des Vingt-Sept l’ouverture des négociations en vue de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, il n’a pas pour l’instant réussi à convaincre le Congrès américain à voter une rallonge de 61 milliards de dollars pour son pays. Les alliés de l’Ukraine ont beau marteler qu’ils ne la laisseront pas tomber, ces signaux sont inquiétants pour Kiev, surtout après l’échec de sa contre-offensive ukrainienne lancée en juin.