C’est la première fois que les États-Unis brandissent la menace de sanctions individuelles contre des colons israéliens. Et ce publiquement dans une tribune signée Joe Biden à paraitre ce samedi dans le Washington Post, selon notre correspondant à Miami, David Thomson.
« J’ai insisté auprès des dirigeants israéliens, écrit le président des États-Unis, pour que la violence extrémiste contre les Palestiniens s’arrête et que les auteurs de cette violence soient poursuivis ». Dans le cas contraire, Joe Biden se dit prêt à imposer ses propres mesures : interdictions de visas pour les extrémistes qui attaquent des civils palestiniens, et ce, dès la semaine prochaine.
Les personnes concernées seraient celles directement engagés dans des actions ou des politiques qui menacent la sécurité ou la stabilité de la Cisjordanie, ceux aussi qui intimident les civils Palestiniens. Enfin, tous ceux qui ne respectent pas les droits de l’homme ou qui agissent pour perturber les efforts en vue d’une solution à deux États, rapporte notre correspondante à Ramallah, Alice Froussard.
Position d’équilibriste
Lors de leur entretien jeudi à Jérusalem, le Secrétaire d’État Anthony Blinken a déjà informé Benyamin Netanyahu de cette menace. Selon la Maison Blanche, le Premier ministre israélien n’en fait pas assez pour stopper ces violences contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée.
À première vue, cette mesure semble difficile à mettre en place. Elle intervient surtout au moment où l’administration Biden cherche à montrer qu’elle soutient les Palestiniens. Une position d’équilibriste alors que dans le même temps, elle défend la guerre qu’Israël mène à Gaza. Une chose est certaine, cela pourrait commencer à mettre fin à l’impunité dont jouissent les 475 000 colons israéliens, car depuis le 7 octobre, les attaques de colons ont augmenté exponentiellement en Cisjordanie occupée.
Selon l’ONU, depuis l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre, plus de 250 attaques contre les Palestiniens en Cisjordanie par des colons juifs ont été menées, causant la mort de huit Palestiniens, dont un enfant.