Les discussions auront duré cinq heures. Le débat a été serein et policé, selon un témoin. Le texte est le fruit d’un compromis entre les 27, qui ont des sensibilités très différentes sur le sujet Israël-Hamas.
Des pays comme la France, les Pays-Bas, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande insistaient sur une pause des combats pour des raisons humanitaires. D’autres, comme l’Allemagne, la République tchèque et l’Autriche, y étaient opposés, estimant qu’une telle formulation pourrait limiter le droit d’Israël à se défendre, et redoutaient qu’elle ne permette au Hamas de regrouper ses forces.
Finalement, donc pas de « pause » dans la déclaration des 27, mais « des pauses » – au pluriel donc –, et des « couloirs humanitaires » pour acheminer l’aide à Gaza. « L’Union européenne travaillera étroitement avec ses partenaires dans la région pour protéger les civils, fournir de l’assistance et faciliter l’accès à la nourriture, l’eau, les soins médicaux, le carburant et les abris, en s’assurant que cette aide ne sera pas détournée par les organisations terroristes », précise le communiqué en 19 points.
Les 27 soulignent par ailleurs que l’Union européenne est favorable à l’organisation d’une « conférence internationale de paix » qui aurait lieu « prochainement », sans plus de précisions. Le président du Conseil européen, Charles Michel, doit se rendre au Caire, en Égypte, dans cette optique samedi 28 octobre.