Les sirènes d’alarme sont restées muettes et l’agence locale de gestion des urgences l’assume. Pas de regrets pour les autorités hawaïennes, qui expliquent que les sirènes sont d’ordinaire actionnées en cas de tsunamis. Les habitants « sont entraînés à s’abriter en altitude » lorsqu’elles retentissent, a expliqué à la presse Herman Andaya, responsable de l’agence chargée de la gestion des crises à Hawaï (EMA).
Sauf que dans la ville de Lahaina, le feu brûlait sur les hauteurs justement. Les autorités ont donc préféré s’en tenir à des alertes sur les téléphones, à la télévision ou à la radio. Ce qui a permis, selon les responsables, d’éviter que les habitants ne foncent droit vers les flammes.
Autre argument avancé par les services de gestion des urgences : le jour de l’incendie, la plupart des Hawaïens se trouvaient à l’intérieur de leurs logements, avec l’air conditionné en marche. Même si les sirènes avaient été déclenchées, ils ne les auraient de toute façon pas entendues. D’autant que dehors soufflaient de fortes rafales de vent.
Pourtant, force est de constater que les alertes sur les smartphones et dans les médias se sont révélées inutiles à cause de coupures de courant et de réseau. Alors chez les rescapés, la colère gronde.
Le fournisseur d’électricité aussi visé
Le fournisseur d’électricité Hawaiian Electric est également visé par une plainte, car il n’a pas coupé volontairement le courant, ce qui a pu augmenter le risque d’incendies à cause de la chute de nombreux poteaux électriques. À l’avenir, « nous aimerions enterrer les lignes électriques », a souligné le gouverneur. « Nous avons l’intention d’investir massivement dans ce domaine lors de la reconstruction. »
Dans ce contexte, le président Joe Biden est attendu sur l’archipel lundi 21 août. « Je reste déterminé à m’assurer que les habitants d’Hawaï aient tout ce dont ils ont besoin pour se remettre de cette catastrophe », a écrit le président sur le réseau social X (ex-Twitter). Joe Biden avait rapidement déclaré l’état de catastrophe naturelle à Hawaï, ce qui a permis de déployer des moyens d’assistance d’urgence de l’État fédéral.