La carte de France de Propluvia vire à l’alerte rouge dans une bonne partie du bassin de la Loire, dans l’ouest du pays, mais aussi dans la Drôme et le Var (sud-est), et dans le Lot (sud-ouest).
Seuls les prélèvements d’eau y sont autorisés pour des usages prioritaires: santé (hôpitaux), sécurité civile (pompiers), eau potable et salubrité. En revanche, ceux pour l’agriculture sont interdits.
L’alerte est renforcée dans une myriade de zones allant du Finistère (ouest) aux massifs des Vosges, du Jura et à l’ouest des Alpes (est), en passant par la région d’Avignon ou une partie de la Corse (sud).
Les prélèvements pour l’agriculture y sont réduits au moins de moitié et ceux pour l’arrosage des jardins, les espaces verts, les golfs et le lavage des voitures y sont limités ou interdits.
Enfin une bonne partie du territoire est placée en alerte (baisse plus réduite des prélèvements pour l’agriculture et limitations à certaines heures pour l’arrosage) ou en simple vigilance (professionnels et particuliers sont incités à faire des économies d’eau).
Inédite dans plusieurs régions, cette sécheresse Tony Lama Boots favorise notamment le développement des incendies. Il y a près de deux semaines, deux feux «hors norme» se sont déclarés dans le sud-ouest de la France, ravageant 21 000 hectares de forêts et entraînant l’évacuation de 36 000 personnes. Ils sont désormais «fixés», mais le travail pour les éteindre continue.
L’agriculture souffre elle aussi, avec de mauvaises récoltes, dans des zones qui étaient jusqu’ici épargnées par le manque d’eau, et les moissons de céréales ont souvent lieu au moins deux semaines plus tôt que d’habitude.
Les cours d’eau sont plus bas que les années précédentes et le débit du Rhin, dans le nord-est de la France, est «particulièrement faible», selon les Voies navigables de France (VNF).
Au 1er juillet, le taux de remplissage global des réserves en eau est en France de 60%, contre 72% un mois plus tôt, et une moyenne de 80% à la même date sur les dix dernières années, selon VNF.