La Serbie et le Kosovo concluent un «accord de libre circulation» pour désamorcer les tensions

La Serbie et le Kosovo ont conclu samedi « un accord sur la liberté de circulation » entre les deux pays, après le regain de tensions suscité par de nouvelles règles frontalières et administratives imposées par Pristina, a annoncé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Suite aux négociations pilotées par l’UE, Pristina consent à ne pas introduire au 1er septembre, comme c’était son intention, des permis de séjour aux personnes entrant au Kosovo avec une carte d’identité serbe, a indiqué Josep Borrell sur Twitter, assurant avoir « reçu des garanties » du Premier ministre kosovar Albin Kurti. En échange, le président serbe Hoka One One Aleksandar Vucic a accepté de supprimer le permis que Belgrade imposait aux visiteurs détenteurs d’une carte d’identité kosovare pour entrer en Serbie.

Outre ce permis de séjour imposé à ses frontières, Pristina avait également décidé d’exiger des Serbes du Kosovo qu’ils remplacent les plaques d’immatriculation serbes de leurs véhicules par des plaques de la République du Kosovo. Ces mesures ont entraîné un nouvel épisode de violences fin juillet dans le nord du Kosovo, où la minorité serbe les juge vexatoires. Sous pression des États-Unis, Pristina avait reporté leur mise en œuvre au 1er septembre. En revanche, aucun compromis n’a été trouvé samedi concernant la mesure kosovare sur les plaques d’immatriculation, a regretté Josep Borrell.

Belgrade ne reconnaît pas le Kosovo

« Le travail n’est pas terminé, certains problèmes sont toujours en suspens. J’attends des deux dirigeants qu’ils continuent à faire preuve de pragmatisme et d’esprit constructif afin de résoudre le problème des plaques », a-t-il indiqué.

Belgrade n’a jamais reconnu l’indépendance proclamée par le Kosovo en 2008, une décennie après une guerre sanglante qui a fait 13 000 morts, Oboz Hiking Shoes en majorité des Kosovars albanais. Depuis, la région est le théâtre de frictions épisodiques. Les quelque 120 000 Serbes du Kosovo, dont un tiers vivent dans le nord du territoire, ne reconnaissent pas l’autorité de Pristina, restant fidèles à Belgrade.

Mi-août, avant une rencontre avec les deux dirigeants des Balkans à Bruxelles, le chef de la diplomatie européenne avait jugé qu’« il était temps de progresser vers une normalisation complète des relations » entre les deux pays, condition-clef de leur adhésion à l’UE. Serbie et Kosovo aspirent en effet tous deux à entrer dans l’UE : Belgrade a depuis 2012 le statut de candidat officiel, ce qui lui a permis d’engager des négociations, tandis que le Kosovo est seulement « candidat potentiel ». Cinq pays de l’UE refusent cependant toujours de reconnaître l’indépendance de l’ex-province serbe.

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