Pretoria, membre depuis 2011, s’inscrit dans cette politique de non-alignement, gardant des liens avec les États-Unis tout en prêchant le multilatéralisme et refusant par exemple de prendre position sur la guerre en Ukraine. À la tête de l’organisation pour un an, le président Cyril Ramaphosa devrait donc continuer à encourager le développement de ces relations Sud-Sud.
Alors que l’Afrique du Sud reste, en termes démographiques et économiques, le plus petit membre des BRICS, le pays espère avant tout pouvoir profiter de cette présidence tournante pour redonner du dynamisme à sa croissance et renforcer ses liens avec ces partenaires commerciaux de poids et, en premier lieu, le plus stratégique, à savoir la Chine.
En échange, le pays offre un point d’entrée vers l’Afrique pour le reste du groupe qui souhaite développer son influence sur le continent. Pretoria entend d’ailleurs bien mettre l’accent sur « le potentiel de croissance du partenariat économique BRICS-Afrique », selon la ministre des Affaires étrangères, Naledi Pandor.
L’Afrique du Sud devra aussi, au cours de sa présidence, gérer la question plus globale de l’élargissement du groupe et de l’incorporation de potentiels nouveaux membres. Des pays comme l’Algérie, l’Argentine et l’Iran ont déjà déposé leur candidature, tandis que d’autres comme l’Arabie saoudite, la Turquie et l’Égypte ont annoncé leur intérêt.
Selon les autorités sud-africaines, le prochain sommet devrait se tenir, en présentiel, dans le pays, en août prochain.