L’Arabie saoudite a annoncé, vendredi 15 juillet, qu’elle ouvrait son espace aérien à « tous les transporteurs », dans un geste de bonne volonté apparent envers Israël, alors que le président américain, Joe Biden, est attendu dans le royaume, à Djedda, dans la journée. L’annonce lève de facto les restrictions pour des avions à destination et en provenance d’Israël.
L’autorité de l’aviation civile a précisé, via un communiqué, que la décision avait été prise pour « consolider la position du royaume en tant que hub mondial ».
Joe Biden se rendra d’ailleurs directement d’Israël vers Riyad, un vol inédit entre Israël et l’Arabie saoudite, pays qui ne reconnaît pas officiellement l’Etat hébreu.
Vers un « Moyen-Orient plus sûr et plus stable », selon Washington
Par un communiqué de Jake Sullivan, conseiller à la sécurité, le président a salué une décision « historique » et se félicite que le travail diplomatique fourni par Washington avec Riyad porte ses fruits. « Cette décision ouvre la voie à un Moyen-Orient mieux intégré, plus sûr et plus stable, ce qui est vital pour les Etats-Unis et les citoyens américains, mais aussi pour la sécurité et la prospérité d’Israël. »
Début mai, l’Arabie saoudite avait annoncé son intention de devenir un hub mondial dans le transport aérien et de tripler son trafic annuel, pour atteindre 330 millions de passagers d’ici à la fin de la décennie.Ryad prévoit aussi d’injecter 100 milliards de dollars (100 milliards d’euros) dans le secteur d’ici à 2030, de lancer une nouvelle compagnie nationale aérienne et de construire un nouveau « méga aéroport » dans la capitale. Des analystes s’interrogent cependant sur la capacité des compagnies saoudiennes à concurrencer d’autres poids lourds régionaux, comme Emirates ou Qatar Airways.