L’armée israélienne confirme avoir ciblé une ambulance à l’entrée du plus grand hôpital de Gaza

Un bombardement a eu lieu à l’entrée de l’hôpital al-Shifa de Gaza et a fait des morts et de nombreux blessés, vendredi après-midi. L’armée israélienne a confirmé avoir visé une ambulance à l’entrée du plus grand hôpital de Gaza-ville, assurant qu’elle était « utilisée par une cellule terroriste du Hamas ».

► Dans un discours très attendu prononcé à la mi-journée, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a indiqué qu’une « guerre totale » était « réaliste » si Israël continuait à bombarder Gaza. Il a rendu les États-Unis « responsables » de la situation.

► Emmanuel Macron a annoncé la tenue d’une conférence humanitaire pour les civils à Gaza le 9 novembre.

► Depuis le 7 octobre, plus de 1 400 Israéliens ont été tués, dont 341 soldats, et l’armée israélienne fait état de 240 personnes retenues en otage par le Hamas. 9 227 Palestiniens sont morts à Gaza, dont plus de 3 826 enfants, a indiqué jeudi midi le ministère de la Santé sur place, contrôlé par le Hamas.

23h40 : Vingt morts dans le bombardement d’une école dans le nord de Gaza, selon le Hamas

Vingt personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées dans une attaque « visant » une école dans le nord de la bande de Gaza, a annoncé tôt samedi le ministère de la Santé du Hamas dans le territoire palestinien. « Vingt martyrs et des dizaines de blessés sont arrivés à l’hôpital al-Chifa de la ville de Gaza après l’attaque ciblée d’une école transformée en camp de fortune pour les personnes déplacées dans la zone d’al-Saftaoui, dans le nord de la bande de Gaza », a déclaré le ministère de la Santé dans un communiqué. « Plusieurs obus de mortier de chars sont tombés sur l’école qui a été directement visée », a-t-il ajouté.

23h30 : Le Honduras rappelle son ambassadeur en Israël pour des consultations

Le ministre des Affaires étrangères du Honduras, Enrique Rein, a publié sur X (ex-Twitter) que le gouvernement avait « décidé d’appeler immédiatement M. Roberto Martinez, ambassadeur de la République du Honduras en Israël, pour des consultations à Tegucigalpa ». Il a pris cette décision face à « la grave situation humanitaire dont souffre la population civile palestinienne dans la bande de Gaza ».

23h25 : Libérer les otages du Hamas nécessiterait une « pause très conséquente » des hostilités

Un haut responsable de la Maison Blanche a affirmé vendredi que libérer les otages du Hamas, dont il a estimé le nombre à environ 200, « nécessiterait une pause très conséquente du conflit » avec Israël. Il a évoqué des « discussions très sérieuses » actuellement en cours et précisé qu’il n’y « avait pas pour l’heure d’accord » pour une telle pause, dans un entretien avec la presse.

23h22: « Nous tenons à rester sur notre terre »

Depuis le territoire palestinien, la seule voie vers l’extérieur est le poste frontière de Rafah, par lequel quelques dizaines de blessés sont sortis pour se faire soigner en Égypte. Mais au Caire, les autorités sont fermes depuis le début du conflit : pas question d’accueillir un afflux massif de réfugiés.

22h25 : En Irak, le discours de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, a aussi été suivi

Sur la place Tahrir, quelques 200 personnes s’étaient rassemblées pour la retransmission en direct sur grand écran du discours du chef du Hezbollah, le premier depuis le début de la guerre entre le Hmaas et Israël. Des drapeaux palestiniens et de factions chiites proche de l’Iran étaient déployés par les participants.

D’ailleurs, dans son discours, Hassan Nasrallah n’a pas manqué de mentionner les attaques contre les intérêts américains menées en Irak. Le chef du Hezbollah a braqué par deux fois les projecteurs sur les factions armées irakiennes s’engageant dans le conflit, rapporte notre correpsondante à Bagdad, Marie-Charlotte Roupie.

En appelant à sanctionner les États-Unis qu’il accuse d’être « les premiers responsables de massacres dans le monde », il a soutenu les attaques menées contre les intérêts américains en Irak et en Syrie. Depuis plusieurs semaines, ces attaques sont revendiquées par un mouvement regroupant plusieurs factions chiites armées, sous le nom de résistance islamique en Irak. Le chef du Hezbollah libanais a qualifié leur engagement armé de « sage décision ».

Ce vendredi, la résistance islamique en Irak a annoncé qu’une « nouvelle phase plus dure et plus vaste d’affrontements avec (leurs) ennemis » débuteraient la semaine prochaine. Une annonce encouragée par le chef du Hezbollah libanais. Après le discours, le leader d’une faction armée chiite irakienne a remercié Hassan Nasrallah, sur les réseaux sociaux, affirmant que les combattants qui ont déjà affronté Daesh, se tenaient prêts pour combattre à ses côtés.

Des partisans du mouvement chiite libanais Hezbollah brandissent des drapeaux alors qu'ils regardent un discours télévisé de Hassan Nasrallah sur la place Tahrir à Bagdad, la capitale irakienne, le 3 novembre 2023.
Des partisans du mouvement chiite libanais Hezbollah brandissent des drapeaux alors qu’ils regardent un discours télévisé de Hassan Nasrallah sur la place Tahrir à Bagdad, la capitale irakienne, le 3 novembre 2023. AFP – HUSSEIN FALEH

21h35 : « L’hôpital est presque en train de s’effondrer »

Dans une vidéo tournée à l’hôpital al-Shifa et partagée sur X (ex-Twitter), l’ONG Médecins sans frontières alerte sur la situation dans les hôpitaux de la bande de Gaza.

« Les équipes de MSF sont épuisées et manquent de tout. Il n’y a plus de médicaments, plus de matériel médical jetable, plus d’anesthésiques, les chirurgiens opèrent sans. Il y a des patients par terre, il y a des patients partout », rapporte l’ONG.

21h19 : Le bureau de l’AFP à Gaza touché par une frappe d’Israël qui dit avoir frappé « à proximité »

Au lendemain de l’explosion qui a gravement endommagé le bureau de l’AFP dans la bande de Gaza, l’armée israélienne, qui pilonne le territoire palestinien depuis plusieurs semaines, a affirmé vendredi soir avoir mené une frappe à « proximité » du bureau de l’Agence sans avoir « en aucune façon » visé ce bâtiment.

Selon un collaborateur de l’agence qui a pu se rendre sur place vendredi matin, un projectile explosif semble être entré d’est en ouest, à l’horizontale, dans le bureau du technicien situé au dernier étage de l’immeuble de 11 étages, détruisant le mur opposé à la fenêtre et causant d’importants dégâts dans les deux pièces adjacentes. Le souffle de l’explosion a endommagé les portes d’autres pièces au même niveau, et crevé des réservoirs d’eau situés sur le toit.

Sollicitée par l’AFP, une porte-parole militaire a déclaré: « selon les informations actuellement en notre possession, il semble qu’il y ait eu une frappe de Tsahal [l’armée israélienne, NDLR] près du bâtiment pour éliminer une menace imminente ». « Il est très important de souligner que le bâtiment n’a en aucune façon été visé par Tsahal et que nous n’avons aucune indication qu’une cible ait été manquée dans cette frappe », a encore dit la porte-parole.

« L’AFP condamne avec la plus grande fermeté cette frappe sur son bureau de Gaza City. La localisation de celui-ci est connue de tous et a été rappelée à plusieurs reprises ces derniers jours, précisément pour prévenir une telle attaque et permettre que nous puissions continuer de témoigner en images sur le terrain. Les conséquences d’un tel tir auraient été dévastatrices si l’équipe de l’AFP sur place n’avait pas évacué la ville », a déclaré le PDG de l’AFP Fabrice Fries.

20h43 : Les beaux-parents du Premier ministre Écossais ont pu quitter Gaza

« Ces quatre dernières semaines ont été un cauchemar », a écrit le Premier ministre écossais en annonçant la mise en sécurité des parents de son épouse, partis rendre visite à de la famille à Gaza début octobre. Depuis quinze jours, ils avaient trouvé refuge dans un bâtiment avec une centaine d’autres personnes et se rationnaient pour laisser manger et boire les enfants.

Depuis le 7 octobre, Humza Yusaf donnait régulièrement des nouvelles de ses beaux-parents, en interview et au Parlement écossais, ce qui avait permis de concrétiser, pour beaucoup de Britanniques, le quotidien des Gazaouis depuis le début de la guerre. C’est également l’un des seuls dirigeants britanniques à appeler à un cessez-le-feu, alors que la position officielle des Conservateurs et des Travaillistes consiste en un soutien solide à Israël, sans condamner fermement le siège de la bande de Gaza.

Les parents de Nadia el-Akla, l’épouse de Humza Yusaf, se trouvent désormais en Égypte mais le reste de sa famille restent bloqué à Gaza car ils ne possèdent pas la nationalité britannique. Le ministère des Affaires étrangères estime à 200 le nombre de ressortissants à évacuer.

20h33 : « À l’hôpital al-Shifa de Gaza, la situation est catastrophique. Il y a peut-être 50 ou 60 000 personnes qui campent dans l’enceinte de l’hôpital »

Zakaria, un habitant de Gaza décrit une situation humanitaire dramatique. « Croyez-moi, j’ai vécu toutes les guerres précédentes à Gaza et toutes les destructions qu’elles ont pu provoquer ne valent pas ce qui se passe aujourd’hui. Dans mon quartier, toutes les nuits, il y a un nouveau massacre. Chaque maison bombardée, ce sont dix ou quinze personnes tuées. Et je ne vous parle même pas du manque de nourriture. Si la guerre se poursuit à ce rythme, nous n’aurons bientôt plus rien à manger ».

Témoignage de Zaka, habitant de Gaza

Sami Boukhelifa

De la fuée s'élève de Gaza après des frappes, le 2 novembre 2023.
De la fuée s’élève de Gaza après des frappes, le 2 novembre 2023. © Abed Khaled / AP

20h00 : « 448 étrangers et binationaux (…) dont 96 enfants » ont été évacués de Gaza vers l’Egypte vendredi, selon l’Egypte

Vendredi, selon le ministère égyptien de la Santé, « 17 blessés ont été évacués alors que 28 devaient l’être, et cela en raison des événements », a-t-il dit, une référence à la frappe israélienne visant une ambulance devant le plus grand hôpital de Gaza, qui transportait, selon le Hamas et l’ONU, plusieurs blessés vers l’Egypte.

Des Palestiniens binationaux viennent de s'enregistrer à la douane de Rafah et vont attendre de pouvoir franchir la frontière, le 2 novembre 2023.
Des Palestiniens binationaux viennent de s’enregistrer à la douane de Rafah et vont attendre de pouvoir franchir la frontière, le 2 novembre 2023. REUTERS – IBRAHEEM ABU MUSTAFA

19h55: Les femmes et les nouveau-nés sont les plus touchés par le conflit à Gaza, préviennent les agences de l’ONU

Dans une déclaration commune, « les femmes, les enfants et les nouveau-nés de Gaza portent de manière disproportionnée le fardeau de l’escalade des hostilités dans le territoire palestinien occupé, à la fois en termes de victimes et d’accès réduit aux services de santé », avertissent les Nations unies. l’UNICEF, l’UNRWA, l’UNFPA et l’OMS.

« Les bombardements, les établissements de santé endommagés ou non fonctionnels, les déplacements massifs, l’effondrement des systèmes d’approvisionnement en eau et en électricité ainsi que l’accès restreint à la nourriture et aux médicaments perturbent gravement les services de santé maternelle, néonatale et infantile. On estime qu’il y a 50 000 femmes enceintes à Gaza, et plus de 180 d’entre elles accouchent chaque jour. 15% d’entre elles sont susceptibles de connaître des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement et d’avoir besoin de soins médicaux supplémentaires », ajoutent les organisations onusiennes.

19h49 : Des ministres de cinq pays arabes rencontreront Blinken samedi à Amman

Les ministres des Affaires étrangères de Jordanie, d’Egypte, d’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et du Qatar rencontreront le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, samedi à Amman, pour discuter des moyens d’ « arrêter la guerre à Gaza », selon la diplomatie jordanienne.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères jordanien a précisé qu’un représentant de l’Autorité palestinienne participera à la réunion, qui se penchera également sur les « répercussions (…) de l’escalade dangereuse qui menace la sécurité dans toute la région ».

18h57 : Bombardement d’une ambulance par Israël: le patron de l’OMS « profondément choqué »

Le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus s’est dit « profondément choqué ». « Nous le redisons: les patients, les soignants, les établissements et les ambulances doivent être protégés en tout temps. Toujours », a-t-il encore écrit sur X, anciennement Twitter.

La coordinatrice de l’humanitaire de l’ONU dans les Territoires palestiniens occupés, Lynn Hastings, s’est dite sur X « alarmée » car la frappe a visé « des patients qui allaient être évacués pour être en sécurité ».

18h46 : Trente-quatre Français et leurs familles ont quitté Gaza vendredi

« Aujourd’hui, nous avons pu avoir 34 Français avec leurs familles qui ont pu passer » le point de passage de Rafah, a dit la ministre à des médias français depuis Abuja, la capitale nigériane. « Si je compte les Français, nos agents de l’Institut culturel et leur famille, ça représente environ 170 personnes, seule une partie a pu passer », a-t-elle précisé.

18h35 : Neuf familles israéliennes portent plainte auprès de la CPI

L’avocat français François Zimeray a annoncé ce vendredi avoir déposé une plainte pour crime de guerre, crimes contre l’humanité et génocide auprès de la Cour pénale internationale (CPI). Il est mandaté par neuf familles de victimes israéliennes de l’attaque du Hamas du 7 octobre.

9h30 : L’ONU estime à 1,2 milliard de dollars les besoins pour Gaza et la Cisjordanie

L’ONU estime les besoins en aide pour la population de Gaza et la Cisjordanie à 1,2 milliard de dollars jusqu’à fin 2023, a indiqué l’agence chargée de la coordination humanitaire (OCHA), dans un communiqué. « Le coût pour répondre aux besoins de 2,7 millions de personnes – c’est-à-dire la totalité de la population de Gaza et 500 000 personnes en Cisjordanie occupée – est estimé à 1,2 milliard de dollars », précise OCHA, ajoutant que l’appel à des fonds lancé initialement le 12 octobre est très insuffisant.

9h17 : Six Palestiniens tués dans des raids israéliens en Cisjordanie

Six Palestiniens ont été tués vendredi dans une série d’incursions de l’armée israélienne en Cisjordanie, a annoncé le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne. Trois de ces Palestiniens, âgés entre 17 et 26 ans, ont été tués à Jénine, bastion des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie, où deux autres Palestiniens ont été mortellement touchés par des tirs de l’armée israélienne jeudi soir, a précisé le ministère.

Selon l’agence officielle palestinienne Wafa, deux des Palestiniens tués vendredi l’ont été par une frappe de drone sur une maison dans le camp de réfugiés de Jénine. Dans la région de Hébron dans le sud de la Cisjordanie, deux Palestiniens, âgés de 33 et 36 ans, ont été tués lors d’une incursion de l’armée israélienne dans le camp de réfugiés d’al-Fawwar, selon le ministère palestinien et l’agence Wafa. L’armée israélienne a en outre effectué un raid dans le camp de réfugiés de Qalandiya, au nord de Jérusalem, lors duquel un Palestinien de 19 ans a été tué, d’après les mêmes sources. Aucun commentaire sur ces incursions n’a pu être obtenu auprès de l’armée israélienne dans l’immédiat.

8h50 : Paris « condamne les attaques contre les sites des Nations unies » à Gaza

La France « condamne les attaques contre les sites des Nations unies et les personnels humanitaires », a fait savoir ce vendredi le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, après plusieurs frappes israéliennes sur le camp de réfugiés de Jabaliya, le plus grand de la bande de Gaza.

« La France condamne les attaques contre les sites des Nations unies et les personnels humanitaires dont le travail est indispensable aux populations civiles de Gaza », a indiqué M. Véran dans une déclaration transmise à l’AFP, après avoir fait état plus tôt sur BFMTV d’une condamnation « ferme » de Paris après « le bombardement de Jabaliya ».

8h30 : Transfert forcé de milliers de travailleurs palestiniens dans la bande de Gaza

Israël a commencé à renvoyer à Gaza des « milliers » de Palestiniens originaires du territoire qui travaillaient sur son sol avant le 7 octobre, via le terminal de Karem Abou Salem, près de Rafah dans le sud de la bande de Gaza. Tous ceux qui étaient en Israël au 7 octobre seront ramenés à Gaza, d’après le bureau du Premier ministre israélien. Benyamin Netanyahu a aussi indiqué que le cabinet de sécurité « a décidé de déduire tous les fonds prévus par la bande de Gaza ».

Alors qu’ils étaient en Israël, l’État hébreu a annoncé hier soir les renvoyer dans l’enclave palestinienne et couper « tous les liens avec Gaza », a souligné le cabinet de sécurité israélien. Quelque 18 500 Gazaouis bénéficiaient d’un permis de travail en Israël au moment du déclenchement de la guerre, selon le Cogat, l’organe du ministère israélien de la Défense supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens. Ce vendredi Il n’y a pas pour l’heure de nombre précis de travailleurs gazaouis concernés par le renvoi, mais ce chiffre a été évalué à jusqu’à 4 000 personnes par des médias israéliens.

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Des gens attendent l'arrivée de travailleurs palestiniens au terminal de Karem Abou Salem, vers Rafah. Ils ont été renvoyés dans la bande de Gaza après avoir été bloqués en Israël, le 3 novembre 2023.
Un travailleur palestinien, qui était en Israël, est accueilli par des proches lors de son arrivée dans les environs de Rafah, après avoir été renvoyé dans la bande de Gaza par Israël, le 3 novembre 2023.
Des travailleurs palestiniens qui étaient en Israël arrivent vers Rafah, au sud de la bande de Gaza, après avoir été renvoyés par Israël ce 3 novembre 2023.
Des gens attendent l’arrivée de travailleurs palestiniens au terminal de Karem Abou Salem, vers Rafah. Ils ont été renvoyés dans la bande de Gaza après avoir été bloqués en Israël, le 3 novembre 2023. © © IBRAHEEM ABU MUSTAFA / Reuters

8h20 : Antony Blinken en Israël ce vendredi

C’est la troisième visite du secrétaire d’État américain depuis le début des hostilités. Il doit rencontrer le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, et plusieurs autres responsables israéliens, souligne notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Il va aussi participer à nouveau à la réunion du cabinet de guerre israélien.

Antony Blinken est porteur d’un message du président Joe Biden. Il va demander à ses interlocuteurs en Israël des mesures concrètes. Il s’agit de ce qui est qualifié de « pauses humanitaires », très limitées dans le temps. Israël ne s’y opposerait pas mais n’accepte toujours pas le principe de livraisons de carburant dans la bande de Gaza. Hier, l’armée israélienne, en amont de la visite de Blinken, a donné le feu vert au passage du convoi le plus important d’aide humanitaire depuis le début du conflit. 102 camions sont entrés dans la partie sud de l’enclave palestinienne. En tout, jusqu’à présent 374 camions ont emprunté le passage de Rafah.

La visite du secrétaire d’État américain est également destinée à mettre en garde le Hezbollah contre toute velléité d’entrer en guerre. En début d’après-midi, le chef de cette organisation, le cheikh Nasrallah, doit prendre la parole au lendemain d’une journée très tendue à la frontière israélo-libanaise. Enfin, Antony Blinken vient également parler du sort des otages détenus à Gaza. Précisément au moment où on indique que des drones américains survolent la bande de Gaza à la recherche de ces otages.

8h10 : Enterrement du journaliste palestinien Mohammed Abu Hattab ce vendredi

Ce vendredi, des personnes assistent aux funérailles du journaliste palestinien Mohammed Abu Hattab et 11 membres de sa famille, qui ont été tués dans une frappe israélienne sur leur domicile, jeudi soir, à Khan Younis dans le sud de Gaza.

Des personnes se rassemblement aux funérailles du journaliste Palestinien Mohammed Abu Hattab ce 3 novembre 2023, tué dans une frappe israélienne à Khan Younis, dans le sud de Gaza, hier.
Des personnes se rassemblement aux funérailles du journaliste Palestinien Mohammed Abu Hattab ce 3 novembre 2023, tué dans une frappe israélienne à Khan Younis, dans le sud de Gaza, hier. © MOHAMMED SALEM / Reuters

7h44 : Reportage lors d’une manifestation contre l’antisémitisme à Vienne en Autriche hier

Le symbole est fort. La Heldenplatz depuis laquelle Hitler proclama l’Anschluss en 1938, était, jeudi soir, illuminée par des milliers de téléphones et de bougies apportées par les Viennois, à l’instar de Valérie, qui, en tant que juive, voulait être présente, raconte notre correspondante à Vienne, Isaure Hiace.

« L’antisémitisme est à nouveau en train de se répandre dans toute l’Europe. On me prépare depuis que je suis enfant à ce qui peut arriver, mais je suis horrifiée quand je vois ça et je dois reconnaître que j’ai peur », confie-t-elle.

Sur scène, des proches d’otages détenus par le Hamas prennent la parole, certains appelant à la paix. Elisabeth applaudit, émue. Elle estime qu’en raison de leur histoire, les Autrichiens n’ont pas le droit de rester silencieux face à l’intolérance. « Des choses horribles se produisent et il est important de ne pas rester cloîtré chez soi mais au contraire d’aller dans la rue. Ne pas le faire uniquement pour nous mais aussi pour nos descendants », lance-t-elle.

Des Viennois brandissent des lumières, des bougies et un drapeau israélien lors d'un rassemblement à Vienne en Autriche, contre l'antisémitisme et en soutien aux otages israéliens retenus par le Hamas, le 2 novembre 2023.
Des Viennois brandissent des lumières, des bougies et un drapeau israélien lors d’un rassemblement à Vienne en Autriche, contre l’antisémitisme et en soutien aux otages israéliens retenus par le Hamas, le 2 novembre 2023. © AFP / Eva Manhart

Depuis le 7 octobre, 165 incidents antisémites ont été recensés par Benjamin Nägele, de l’IKG, l’organisation représentative des juifs d’Autriche. « Ces incidents sont multiples. Il y a des cas d’insultes, en particulier sur internet mais aussi des cas d’agressions physiques. Nous sommes actuellement submergés de messages et ne parvenons plus à recueillir et enregistrer tous les incidents. » L’Autriche a renforcé la protection des institutions juives.

7h36 : La population du nord d’Israël se demande si le Liban va entrer dans le conflit

Intenses échanges de tirs hier à la frontière entre Israël et le Liban. Le Hezbollah libanais a revendiqué des frappes sur une vingtaine d’objectifs ce jeudi, tandis que l’armée israélienne a riposté, faisant plusieurs victimes. Le Hezbollah, allié du Hamas et de l’Iran, peut-il entrer dans le conflit ?

Dans le nord d’Israël la population et l’armée ont les yeux braqués sur le Liban et sur le Hezbollah. C’est ce que confie Yoav, 47 ans, rencontré ces derniers jours, entre deux épisodes d’affrontements, de part et d’autre de la frontière. « Ils ont beaucoup de missiles et de roquettes. Ils ne se sont pas encore vraiment servi de leur arsenal. Pour l’instant ce ne sont pas des combats très intenses, mais nous savons que c’est une grande menace, et nous savons que ceux qui décident réellement d’appuyer sur le bouton sont à Téhéran. Donc parfois, ce n’est même pas le Hezbollah qui décide lui-même de déclencher la guerre ou pas », affirme-t-il à nos envoyés spéciaux Nicolas Benita et Nicolas Falez.

En uniforme, fusil automatique à la main, Yoav a été rappelé comme réserviste de l’armée pour la surveillance de son propre village. Guide touristique dans le civil, Yoav est un habitant du Kibbutz Dan, à deux kilomètres et demi seulement de la frontière. De chez lui, on voit très bien les maisons du village libanais le plus proche et on entend parfaitement le bourdonnement métallique des drones de surveillance israéliens. Les alertes et le fracas des échanges de tirs font partie du quotidien.

7h10 : Un commandant du Hamas tué pendant la nuit, selon l’armée israélienne

Pendant la nuit, les combats et les affrontements au sol entre le Hamas et l’armée israélienne se poursuivent. L’armée de l’État hébreu affirme sur son compte Telegram avoir tué un commandant d’un des bataillons du Hamas. « Les soldats des forces armées israéliennes ont abattu Mustafa Dalul, commandant du bataillon Sabra Tel al-Hawa, qui tenait un rôle central dans la direction des combats contre nos troupes sur le bande de Gaza », a déclaré l’armée.

Par ailleurs, cette dernière indique aussi avoir tué « un certain nombre de terroristes qui opéraient contre nos troupes sur le terrain. Pendant les recherches dans la région de Beit Hanoun, nos soldats ont localisé des armes, du matériel de surveillance, un fusil AK-47, une mitraillette, des chargeurs, des grenades, des engins explosifs, et des cartes », énumère-t-elle.

6h54: Témoignage d’une Gazaouie à Gaza Ville

À Gaza, le peuple palestinien court un grave risque de « génocide », disent des experts des Nations Unies. Ils préconisent une action rapide pour stopper les frappes meurtrières israéliennes.

Depuis sa fenêtre à Gaza Ville, Assiya observe une pluie de tracts se déverser sur le quartier voisin, décrit notre correspondant, Sami Boukhelifa. Des ordres d’évacuation, lâchés par les avions israéliens. Ils annoncent un bombardement. « On vient d’envoyer des alertes par les papiers jetés par le ciel, comme quoi il faut évacuer tout de suite. Il faut que les gens partent là-bas, c’est la rue qui est juste sur la mer », explique Assiya.

La rue qui donne sur la mer, c’est le camp Al-Shati, littéralement le camp de la plage, un camp de réfugiés palestiniens. Il se trouve à un kilomètre de l’appartement d’Assiya. « Le bâtiment où nous sommes, c’est au milieu de la ville de Gaza. Et même si on va sortir, on ne sait pas où aller. On a essayé de trouver une maison, de trouver une école, mais il n’y en a pas », se lamente-t-elle.

Plus d’un million de personnes ont fui le nord de la bande de Gaza, et s’entassent dans des appartements ou des écoles, situés dans le centre et le sud de l’enclave, des zones où les bombardements sont moins intenses.

6h45 : Blinken arrive en Israël pour parler avec Netanyahu de la situation des civils palestiniens

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken est arrivé ce vendredi matin à Tel-Aviv, où il entend notamment faire pression sur Israël pour assurer la protection des civils palestiniens pris au piège de la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza.

M. Blinken, dont c’est le deuxième déplacement au Proche-Orient depuis le début de cette guerre, doit s’entretenir vendredi matin avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et participer à une réunion de son cabinet de sécurité, d’après un journaliste de l’AFP qui l’accompagne. Lors de ce déplacement vendredi à Tel-Aviv, puis ce week-end en Jordanie, le secrétaire d’État américain affiche plusieurs objectifs : faire pression sur l’allié israélien pour protéger les civils palestiniens de Gaza et en Cisjordanie occupée, et assurer un flux continu de l’aide humanitaire qui arrive encore un trop petit nombre dans la bande de Gaza.

Le secrétaire d'Etat américan, Antony Blinken, descend de son avion à son arrivée à Tel-Aviv, en Israël, ce vendredi 3 novembre.
Le secrétaire d’Etat américan, Antony Blinken, descend de son avion à son arrivée à Tel-Aviv, en Israël, ce vendredi 3 novembre. © JONATHAN ERNST / AFP

6h00 : Discours très attendu du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ce vendredi

Des dizaines de milliers de personnes sont attendues dans les quatre rassemblements prévus dans différentes régions du pays, où le discours sera retransmis sur des écrans géants, raconte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.

Les violences ont fait 70 morts au Liban, dont 52 combattants du Hezbollah, selon un décompte de l’AFP, et neuf tués côté israélien d’après les autorités. Ce discours est prévu à 13H00 TU à l’occasion d’une cérémonie organisée dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, pour honorer les « martyrs » de la puissante formation pro-iranienne tombés depuis le 7 octobre. Les violences ont fait 70 morts au Liban, dont 52 combattants du Hezbollah, selon un décompte de l’AFP, et neuf tués côté israélien d’après les autorités.

À l’approche de ce discours, les Libanais sont partagés entre inquiétude et fébrilité. Les adversaires politiques du Hezbollah ne cachent pas leur crainte que le Liban soit entraîné dans la guerre, ce qui constituerait un « crime contre le pays », comme l’a dit jeudi le chef chrétien, Samir Geagea. De leur côté, les partisans du Hezbollah et des Palestiniens n’attendent pas moins qu’une déclaration de guerre contre Israël.

Quelques signaux laissent croire que le ton d’Hassan Nasrallah sera ferme et menaçant. D’abord la machine de mobilisation de la base populaire du Hezbollah tourne à plein régime. Il y a aussi le message de soutien envoyé par les combattants du Hezbollah à leurs frères d’armes à Gaza, dans lequel ils affirment qu’ils ont « le doigt sur la gâchette ». Cette démarche symbolique est très significative. Le plus important signal reste, enfin, l’escalade sans précédent initiée par le Hezbollah sur le front libano-israélien jeudi.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s'exprime lors d'une vidéo conférence dans le sud de Beyrouth, au Liban, le 2 octobre 2023.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s’exprime lors d’une vidéo conférence dans le sud de Beyrouth, au Liban, le 2 octobre 2023. © Hassan Ammar / AP

5h57 : Violents affrontements le long de la frontière libano-israélienne entre le Hezbollah et l’armée israélienne

Artillerie, aviation, drones armés et roquettes sont entrés en action des deux côtés de la frontière pendant des heures jeudi. Une salve de roquettes a aussi été tirés par le Hamas à partir du Liban vers la localité de Kyriat Chmona dans le nord d’Israël. Le bilan de ces échanges de tirs est de six morts au moins dans les rangs du Hezbollah, et un blessé en Israël, rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.

L’escalade est d’abord qualitative, car le Hezbollah a utilisé pour la première fois depuis le début des affrontements des drones kamikazes pour attaquer le QG d’un bataillon israélien. Une escalade aussi quantitative car pour la première fois, le parti de Hassan Nasrallah a pris pour cible simultanément 20 positions israéliennes, soit la moitié des sites militaires installés par Israël le long de la frontière avec le Liban.

À lire aussiÉchanges de tirs à la frontière libano-israélienne à la veille d’un discours du chef du Hezbollah

La riposte israélienne était tout aussi vaste que l’attaque du Hezbollah. Des avions de combat ont mené des raids sur les abords d’une dizaine de localités libanaises et l’artillerie a tiré des centaines d’obus le long de la frontière, provoquant des incendies dans des vergers et des dégâts dans des habitations. Ce vendredi matin, des tirs d’artillerie sporadiques se poursuivent aux abords de plusieurs localités du sud-Liban.

Une unité d'artillerie israélienne tire durant un exercice militaire dans la région du Golan, près de la frontière avec le Liban, le 2 novembre 2023, alors que le Hezbollah libanais a intensifié ses opérations contre Israël hier.
Une unité d’artillerie israélienne tire durant un exercice militaire dans la région du Golan, près de la frontière avec le Liban, le 2 novembre 2023, alors que le Hezbollah libanais a intensifié ses opérations contre Israël hier. © JALAA MAREY / AFP

5h50 : Des drones américains au-dessus de Gaza

Des drones de surveillance américains ont volent au-dessus de Gaza pour tenter de trouver des traces des otages retenus par le Hamas, ont rapporté deux responsables américains à l’agence de presse Reuters. Un des responsables a précisé que des drones survolent la bande de Gaza depuis plus d’une semaine, alors que 10 Américains sont portés disparus et pourraient figurer parmi les 240 personnes retenues en otage à Gaza.

5h47 : Les Émirats mettent en garde contre le risque d’embrasement régional

Les Émirats arabes unis ont mis en garde ce vendredi 2 novembre contre le risque de voir le conflit entre Israël et le Hamas s’étendre à la région, ajoutant qu’ils travaillaient « sans relâche » à l’obtention d’un cessez-le-feu humanitaire. « Alors que nous continuons à travailler pour arrêter cette guerre, nous ne pouvons pas ignorer le contexte dans son ensemble et la nécessité d’apaiser les tensions dans la région, alors que nous approchons d’un point critique », a déclaré Noura al Kaabi, ministre d’État aux Affaires étrangères, lors d’une conférence organisée dans la capitale des Émirats, à Abou Dhabi.

« Le risque de débordement régional et d’escalade est réel, de même que le risque que des groupes extrémistes profitent de la situation pour promouvoir des idéologies qui nous enfermeront dans des cycles de violence », a-t-elle ajouté.

5h41 : Combats urbains dans Gaza, quelles difficultés ? 

Israël a annoncé jeudi avoir achevé « l’encerclement » de la ville de Gaza après une semaine de combats au sol contre le Hamas. Les soldats israéliens se préparent donc à des combats urbains dans la ville de Gaza. Quelles peuvent être les difficultés de tels combats ? Question posée à Thibault Fouillet, directeur scientifique de l’IESD, l’Institut d’études de stratégie et de défense.

Vous avez des menaces qui peuvent venir d’en haut, avec les buildings, c’est pour ça que vous avez des frappes aériennes qui sont importantes pour détruire certaines zones, et niveler un peu ce champ de bataille. Vous avez aussi la menace de pièges, d’obstacles dans les zones urbaines, et même dans les rues, tout simplement.

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Thibault Fouillet, directeur scientifique de l’IESD, l’Institut d’études de stratégie et de défense

Murielle Paradon

5h34 : Le Croissant-Rouge palestinien rapporte entendre de nouveaux bombardements à l’hôpital Al-Quds à Gaza

« Des bombardements répétés sont entendus dans les environs de l’hôpital Al-Quds. Cette vidéo montre la situation horrible que vivent les 14 000 personnes déplacées dans l’hôpital », expose le Croissant-Rouge palestinien sur X. L’organisation annonce aussi avoir reçu 2000 rapports de portés disparus sous les décombres dans la bande de Gaza, parmi lesquels 1100 enfants.

5h27 : Israël renvoie les travailleurs gazaouis et « coupe tout contact » avec Gaza

Israël a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi renvoyer à Gaza tous les travailleurs gazaouis bloqués depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre, et « couper tous les liens » avec le territoire contrôlé par l’organisation islamiste. « Les travailleurs de Gaza qui se trouvaient en Israël le jour du début de la guerre vont être renvoyés à Gaza », a indiqué le cabinet de sécurité israélien dans un communiqué.

De façon générale, « Israël coupe tous les liens avec Gaza, il n’y aura plus de travailleurs palestiniens de Gaza », a souligné le cabinet. Quelque 18 500 Gazaouis bénéficiaient d’un permis de travail en Israël au moment du déclenchement de la guerre, selon le Cogat, l’organe du ministère israélien de la Défense supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens. Contacté par l’AFP, le Cogat n’a pas immédiatement fourni le nombre de travailleurs gazaouis qui se trouvaient en Israël au moment du début du conflit. Ce chiffre a été évalué à jusqu’à 4 000 personnes par des médias israéliens.

5h22 : Les républicains américains ont adopté une large enveloppe pour Israël, mais pas pour Gaza

Aux États-Unis, la Chambre des représentants contrôlée par les républicains, vient de faire passer une loi pour aider Israël après les attaques du Hamas. Mais le Sénat et le président démocrate ne l’entendent pas de cette oreille. En effet, Joe Biden réclamait que cette aide aille de pair avec des fonds pour Gaza, l’Ukraine, et des partenaires en Asie.

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Le nouveau « speaker » de la Chambre, Mike Johnson, propose plus de 14 milliards de dollars pour Israël. Ce jeudi, la quasi-totalité des républicains ont voté pour et une douzaine de démocrates les accompagne, mais la plupart ont voté contre alors que le sujet est habituellement bipartisan, raconte notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin.

Deux raisons à cette rupture d’unité. D’abord les républicains y associent des baisses de financement pour les services fiscaux, une priorité de Joe Biden et des siens, qui affirment que le texte va creuser le déficit en faisant rentrer moins d’argent dans les caisses. Ensuite, dans cette loi, il n’y a rien pour l’aide humanitaire à Gaza et rien pour l’Ukraine.

« Ce texte n’a aucune chance de passer au Sénat », prévient donc le chef de la majorité démocrate à la Chambre haute. Commet un certain nombre de sénateurs républicains, il veut lui aussi ce que demande Joe Biden : une rallonge globale à plus de 100 milliards de dollars pour toutes les questions de sécurité nationale à travers le monde. Le président prévient que si d’aventure, le texte de la Chambre arrive jusqu’à son bureau, il utilisera son droit de véto. Autrement dit, l’épreuve de force est annoncée et l’inévitable négociation va retarder d’autant l’aide à l’Ukraine et à Israël.

5h13 : Antony Blinken attendu en Israël ce vendredi

Le secrétaire d’État américain entame sa deuxième tournée au Proche-Orient depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre. « Nous allons parler de mesures concrètes qui peuvent et doivent être prises pour minimiser les dommages causés aux hommes, aux femmes et aux enfants de Gaza », a déclaré M. Blinken avant de quitter Washington.

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