Walid Joumblatt a été le premier politicien libanais à prendre langue avec le nouvel homme fort de Damas, qu’il a félicité au téléphone de sa victoire sur le régime de Bachar el-Assad.
C’est aussi le premier à se rendre en Syrie à la tête d’une importante délégation comprenant des députés de son bloc parlementaire et le chef spirituel de la communauté druze au Liban.
Walid Joumblatt, qui accuse l’ancien régime syrien d’avoir assassiné son père Kamal, en 1977, a soutenu la révolte syrienne dès son déclenchement, en 2011. Il n’a jamais changé sur ce point, même s’il est réputé pour ses positions versatiles.
L’entretien d’une demi-heure entre Ahmad el-Chareh et Walid Joumblatt s’est déroulé à l’ancien palais présidentiel. Là-même où le leader druze était reçu par Bachar el-Assad et, avant lui, par son père Hafez.
Lors de la discussion, le nouveau dirigeant syrien s’est voulu rassurant sur les intentions de son pays vis-à-vis du Liban, longtemps convoité et dominé par le pouvoir baasiste. Il a assuré que la Syrie n’aura plus « d’ingérence négative au Liban » et respectera la souveraineté de son petit voisin.
Walid Joumblatt a de son côté insisté sur le fait que les relations libano-syriennes doivent être organisées sur la base des « liens diplomatiques ».