L’axe Kiev-Varsovie, en Europe de l’Est, c’est un peu l’équivalent du couple franco-allemand en Europe de l’Ouest. Un partenariat stratégique puissant, entre deux pays qui ont connu une histoire et un voisinage lourd et complexe, mais scellé dans la réconciliation.
Radoslaw Sikorski, le nouveau chef de la diplomatie polonaise, avait pourtant du pain sur la place en arrivant à Kiev, tant les relations entre Kiev et Varsovie, le meilleur allié de l’Ukraine, ont été polluées ces derniers
mois par l’instrumentalisation de l’aide à l’Ukraine par l’ex-gouvernement conservateur, souhaitant plaire à une frange de l’opinion qui a perçu l’Ukraine comme un concurrent économique.
La crise entre les deux pays a culminé cet automne avec le blocus routier organisé par les chauffeurs polonais à la frontière entre les deux pays, bloquant des milliers de camions approvisionnant l’Ukraine en denrées.
Sikorski et son homologue ukrainien Dmytro Kuleba sont tombés d’accord sur le fait que les gouvernements devaient s’asseoir ensemble pour mettre fin à ce blocus et faciliter l’exportation des céréales ukrainiennes via la Pologne.
Radoslaw Sikorski, fin diplomate de renom, qui a la réputation d’être un ami de l’Ukraine, lors de sa rencontre avec Volodymyr Zelensky, a rappelé que l’objectif du nouveau gouvernement Tusk était l’adhésion
de l’Ukraine à l’Union européenne, et surtout tout faire pour que l’Ukraine gagne la guerre contre la Russie,
sur le champ de bataille.