Les eurodéputés devaient décider si l’Union européenne pouvait désormais considérer la Russie comme un État « promoteur du terrorisme ». Ils ont voté « oui » ce 23 novembre. Une résolution qui concerne également le groupe Wagner.
C’est fait : le régime de Vladimir Poutine est désormais considéré par les eurodéputés comme un État « promoteur du terrorisme », complice de crimes de guerre et qui doit en affronter les conséquences. Les députés européens, qui semblaient la veille divisés sur le sujet, ont finalement voté majoritairement en faveur de cette résolution portée initialement par le Parti populaire européen, avec 498 voix pour, 58 contre et 44 abstentions.
La Russie est donc coupable de s’en prendre directement aux civils, aux infrastructures énergétiques, aux hôpitaux, aux écoles ou encore aux abris. Des actes qui violent le droit international et le droit humanitaire international. Le groupe Wagner est lui aussi visé par cette résolution, indique notre envoyé spécial à Strasbourg, Romain Lemaresquier.
L’Union européenne s’aligne donc avec les États-Unis, où les deux chambres du Congrès avaient adopté une position similaire, ainsi que le Canada. Mais contrairement à ces deux pays, l’Europe ne dispose pas de législation spécifique en la matière. Il faudra donc voir dans les semaines et les mois à venir comment s’appliquera cette résolution et qu’elle en est sa véritable portée. Mais en adoptant ce texte, l’Europe réaffirme encore une fois son soutien à l’Ukraine, comme le lui avait demandé il y a quelques mois le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Cyberattaque
Après ce vote, le site internet du Parlement européen a été la cible ce mercredi d’une attaque informatique, a indiqué son porte-parole. Sur Twitter, ce porte-parole, Jaume Duch, a évoqué « une attaque DDOS » (par déni de service) paralysant « la disponibilité du site web » de l’institution. Les attaques par déni de service consistent à prendre pour cible un système informatique en l’inondant de messages ou de requêtes de connexion. « Les équipes du Parlement travaillent à la résolution du problème dès que possible », a ajouté Jaume Duch.
« Un groupe pro-Kremlin a revendiqué la responsabilité » de cette « cyberattaque sophistiquée », a ensuite affirmé la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. « Ma réponse : #SlavaUkraini (Gloire à l’Ukraine) », a-t-elle rétorqué.