Le président américain à Londres pour aplanir les tensions, avant le sommet de l’Otan

Le ton devrait être plutôt tendu entre Joe Biden et Rishi Sunak ce lundi 10 juillet. Les deux dirigeants, qui se rencontrent pour la cinquième fois depuis cinq mois, se sont vus il y a à peine un mois, pour parler d’intelligence artificielle et de coopération bilatérale. Seulement, les États-Unis ont depuis approuvé l’envoi de bombes à sous-munition en Ukraine, dont le Premier ministre Rishi Sunak britannique « décourage » l’utilisation.

Le gouvernement britannique considère que cela sape la solidarité internationale envers l’effort de guerre ukrainien. En plus, l’actuel ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, a dû retirer sa candidature pour le commandement de l’Otan, face – entre autres – à l’absence de soutien américain.

Une relation endommagée

Des tensions donc, alors que les deux pays tentent de restaurer la « relation spéciale » entre eux, endommagée par le Brexit, par Donald Trump et par l’enthousiasme de Joe Biden à rappeler ses origines irlandaises, ancienne colonie britannique.

Qui dit visite d’État dit aussi visite à Charles III. Joe Biden n’avait pas participé au Couronnement en mai. Même si le roi est au-dessus de la politique, il est un fin diplomate, qui pourrait, lui, faire beaucoup pour la réparation de la relation.

Les enjeux de la visite de Joe Biden en Europe

Joe Biden entame une tournée européenne chargée. Le président américain est ce lundi 10 juillet à Londres, avant de se rendre à Vilnius et à Helsinki. Le principal enjeu de cette visite est le sommet de l’Otan en Lituanie.

Avec notre correspondante à New-York, Loubna Anaki

Officiellement, pour Joe Biden, ce voyage vise à montrer l’unité des États-Unis et de ses alliés. « Il faut démontrer la détermination à soutenir Kiev », a déclaré Jake Sullivan, l’un des conseillers en sécurité du président américain.

Durant deux jours, à Vilnius, Joe Biden doit ainsi s’entretenir avec les membres de l’Otan et prononcer un discours. Mais il devra probablement répondre aux questions des alliés, notamment au sujet de la décision la semaine dernière de Washington d’envoyer des bombes à sous-munitions à Kiev. Une arme interdite par plus des deux tiers des membres de l’alliance.

Le président américain devra également faire preuve de diplomatie et réussir l’exercice de montrer le soutien sans faille aux Ukrainiens tout en maintenant le refus de l’entrée de Kiev dans l’Otan, dans l’immédiat. Cela alors que Volodymyr Zelensky souhaiterait que l’Otan formule une invitation officielle rapidement.

Le défi de Joe Biden lors de ce voyage sera de rester ferme tout en donnant un encouragement concret à une future adhésion.

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