M. Guterres « souligne avec la plus grande fermeté la nécessité d’établir la responsabilité de ces événements » et approuve « la mise en détention du personnel militaire mis en cause dans cet incident et l’ouverture immédiate d’une enquête », a précisé dans un communiqué un porte-parole adjoint du secrétaire général, Farhan Haq.
Dans une vidéo de l’incident partagée sur les réseaux sociaux, on voit des hommes dont au moins un en tenue de policier et un autre de militaire congolais, s’avancer vers le convoi immobilisé de l’autre côté de la barrière fermée à Kasindi, dans le territoire de Beni, à la frontière avec l’Ouganda. Après un échange verbal, on voit les présumés Casques bleus tirer des coups de feu, avant d’ouvrir la barrière et de franchir le poste.
« Des militaires de la Brigade d’Intervention de la force Monusco de retour de congés ont ouvert le feu au poste frontalier pour des raisons inexpliquées et forcé le passage. Cet incident grave a causé des pertes en vies humaines et des blessés graves », a déploré la mission onusienne dans un communiqué.
« Le bilan est de deux morts », a déclaré à l’AFP Joël Kitausa, un responsable de la société civile de Kasindi, qui a fait état de 14 blessés. Plus tôt, Barthélemy Kambale Siva, délégué du gouverneur du Nord-Kivu à Kasindi, avait donné un bilan de huit blessés graves dont deux policiers du poste frontalier.