Ce dimanche en Inde, MM. Sissi et Erdogan ont discuté de collaboration régionale, de coopération au niveau de l’énergie et de renforcement des relations bilatérales, ont indiqué leurs porte-paroles.
Les deux pays avaient rétabli leurs relations au niveau des ambassadeurs après un échange de visites des ministres des Affaires étrangères et une rencontre Sissi-Erdogan lors du Mondial de football au Qatar, l’an passé. Les chefs d’État étaient en conflit sur les Frères musulmans.
La Libye est la question la plus urgente à régler. L’Égypte et la Turquie ont failli entrer en conflit direct en 2020 au terme de leur soutien aux forces armées libyennes ennemies de Benghazi et de Tripoli. Les deux pays doivent trouver un modus vivendi permettant un partage du pouvoir au lieu du partage de la Libye.
Autre sujet essentiel, le gaz en Méditerranée orientale. Avec ses usines de liquéfaction de gaz, l’Égypte est à la tête d’un consortium réunissant la Grèce, Chypre et Israël. Un gaz qui a provoqué de vives tensions entre les deux grandes marines de Méditerranée. La Turquie aimerait aujourd’hui parvenir à une meilleure répartition des richesses gazières.
Mais la question qui enregistre les plus rapides progrès est celle de l’économie. Le Caire et Ankara viennent de décider de faire passer leurs échanges commerciaux de dix à quinze milliards de dollars. Il faut y rajouter la reprise des investissements turcs en Égypte.