Selon un inventaire inédit publié ce lundi 19 septembre, les réserves mondiales de combustibles fossiles contiendraient l’équivalent de 3 500 milliards de tonnes de gaz à effet de serre qui seraient relâchées si on les utilisait.
C’est une véritable bombe climatique qui sommeille encore sous nos pieds. Contrairement à ce que prédisaient certaines études, il resterait suffisamment de pétrole, gaz et charbon accessibles pour libérer, si on les utilisait, 3 500 milliards de tonnes de CO2.
C’est sept fois plus que la quantité de carbone que l’humanité s’est juré d’émettre d’ici à la fin du siècle pour limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius. L’homme devra donc, s’il veut réussir, s’auto-limiter. Car les ressources, elles, semblent assez abondantes pour exploser les quotas.
À l’origine de ces chiffres, un think tank britannique : Carbon Tracker et l’ONG américaine Global Energy Monitor. C’est en regroupant les données de plus de 50 000 sites souterrains dans 89 pays qu’ils sont parvenus à estimer le nombre de milliards de tonnes de CO2 que les énergies fossiles peuvent encore émettre.
L’inventaire précise aussi que l’effort de réduction de gaz à effet de serre devra être mondial. La Russie et les États-Unis possèdent en effet suffisamment de réserves de combustibles fossiles pour faire exploser l’ensemble des émissions de carbone mondiales, et ce, même si tous les autres pays n’émettaient plus un seul gramme.