Les banques du Liban resteront fermées jusqu’à nouvel ordre après avoir baissé leurs rideaux toute la semaine. Les propriétaires des établissements bancaires exigent des autorités un plan de sécurité ferme et efficace pour les protéger des braquages.
Ces deux dernières semaines, les braquages se sont multipliés. Des déposants en colère ont contraint, sous la menace d’armes souvent factices, les responsables de leurs agences à leur remettre des sommes atteignant parfois des dizaines de milliers de dollars, retirées sur leurs comptes. Un phénomène qui illustre le désespoir des Libanais qui n’arrivent pas à récupérer par des voies légales leur épargne bloquée par les banques.
Depuis 2019, les banques imposent des restrictions drastiques sur les retraits et les épargnes ont été fortement dévalorisées par la dépréciation de la livre face au dollar. La fermeture des guichets s’accompagne de l’arrêt d’un grand nombre de distributeurs automatiques qui ne sont plus alimentés en billets ou en courant électrique.
Conséquence de cette situation inédite, les Libanais commencent à manquer de cash dans un pays où les achats se font en espèces et où les cartes bancaires ne sont plus acceptées chez la plupart des commerçants.
La situation risque de devenir critique avec l’approche de la fin du mois et le versement des salaires des employés des secteurs privé et public. Les propriétaires des banques exigent un renforcement de la sécurité aux abords des agences et davantage de sévérité contre les braqueurs, avec qui la justice se montre plutôt clémente.