Limiter et non pas interdire la pub sur les paris et jeux de hasard?

Les secteurs de l’audiovisuel et du sport prônent une limitation de la publicité sur les jeux de hasard plutôt qu’une interdiction, comme le souhaite le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD).

Interdire la publicité sur les jeux de hasard pour lutter contre l’addiction? Ce n’est « pas la solution », estime l’Association belge des médias audiovisuels (VIA). Pour son président, Wilfried Celis, l’interdiction complète « risque de déplacer le problème vers le circuit illégal du jeu et les opérateurs étrangers ».

L’association prône alors la corégulation et « une politique ciblée de canalisation » composée de cinq mesures, à savoir:

  1. restreindre le contenu des publicités;
  2. restreindre l’heure de diffusion et le volume des publicités;
  3. limiter les possibilités publicitaires (formats comme le placement de produit, les panneaux d’affichage…);
  4. interdire la publicité personnalisée pour les jeunes;
  5. imposer l’intégration d’un message d’avertissement dans les spots publicitaires.

    Selon VIA, ces restrictions réduiront de 75% la capacité de publicité pour les jeux de hasard.

     

    Le sport tend aussi vers des limitations

    Dimanche, le directeur de la Pro League de football, Lorin Parys, et ses homologues des ligues de basketball, de volleyball et de cyclisme s’étaient également dit prêts à prendre des mesures – « même si elles réduisent nos revenus » – pour s’assurer qu’aucune publicité ne s’adresse aux jeunes, qu’aucun « appel à l’action » ne soit incorporé dans la publicité et qu’une politique visant des groupes-cibles soit élaborée pour, par exemple, les joueurs problématiques.

    M. Parys avait notamment proposé que toute expression de publicité soit soumise à la commission des jeux de hasard ou qu’il ne soit plus possible de parier sur des phases de matchs.

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