Lot. La chanteuse Natacha St-Pier en concert à l’église Saint-Sauveur de Figeac

Les soirées de chants de Natacha St Pier (de son vrai nom Natacha Saint Pierre) prévues en 2020 puis en mai 2021 à Figeac dans le Lot ont dû être annulées en raison de la crise sanitaire. Ce sera ce vendredi 27 mai 2022 que la chanteuse québécoise reviendra dans le Lot.

Ce concert organisé au profit de la restauration de l’abbaye de Marcilhac-sur-Célé, est avant tout un remerciement aux donateurs qui soutiennent depuis ses débuts, l’Association de l’église Saint Pierre de Marcilhac et qui permettent ainsi, de réaliser de nouveaux projets.

Elle vient chanter sainte Thérèse de Lisieux
« La connaissant peu il y a quelques années, Thérèse fait aujourd’hui partie de ma vie, confie la chanteuse. Depuis le premier album, j’ai connu une vie riche en émotions. Enceinte, j’ai appris que mon enfant était malade. Tout a déboulé en cascade. C’est alors que j’ai trouvé beaucoup de réconfort dans ses poèmes. Apaisants et remplis de sagesse, ils transcrivent un message simple : ne cherchons pas à être des héros mais faisons de notre mieux, chaque jour, chacun à notre place. Pas besoin de courir sans arrêt derrière les exigences d’une société de consommation » résume Natacha St Pier.

Sa venue se fait donc, dans le cadre de la tournée « Sainte Thérèse de Lisieux – Aimer c’est tout donner » en qui elle voue son admiration. « Les textes de Thérèse sont très actuels. Le message qu’elle donne est clair. Elle parle d’un Dieu d’amour qui écoute et propose. J’apprécie son audace. N’hésitant pas à contredire, elle bouscule ».

Ce projet ambitieux autour d’une musique d’inspiration religieuse est à destination du grand public. C’est en même temps un temps spirituel qui célèbre en douceur la foi, « car dans une église, dit Natacha St Pier, le spectateur est méditatif, extrêmement attentif aux paroles alors que dans une salle normale, on se laisse porter par un tout, les jeux de lumière ou les différentes musiques ».

Le CD des poèmes de Sainte Thérèse a étonné dès sa sortie, en se plaçant n°1 des ventes. Écoulé à 200 000 exemplaires, il a été un « succès-surprise » qui a donné des idées. D’où un second album qui voit le jour aujourd’hui : « Aimer c’est tout donner ». Chanter la petite Thérèse, c’est apporter des émotions, « une profondeur spirituelle qui fait du bien aux gens ».« Les textes de Thérèse sont simples ajoute-t-elle. Ils développent cette idée très actuelle que le bonheur se travaille ».

La carrière de Natacha Saint Pier a connu ce virage surprenant en 2013 lorsque quittant les voies du divertissement, elle participe à « Thérèse, Vivre d’amour ».

Auparavant, elle avait été choisie en 2001 par France Télévisions pour représenter la France au 46e Concours Eurovision de la Chanson osant interpréter « Je n’ai que mon âme » et a donné la 4e place à la France sur 23 pays.

Née dans une famille catholique
Lorsqu’on s’entretient avec Natacha St Pier sur le sujet, elle nous révèle avoir eu, depuis son enfance une proximité avec le christianisme : « Mes parents sont croyants. Je suis née dans une famille catholique où après une éducation religieuse, j’ai reçu tous les sacrements ».

Même si elle avoue que l’orientation spirituelle de sa carrière est arrivée un peu tard, elle souligne que sa démarche s’est toujours inscrite au cœur de son rapport à la foi : « J’exprime ma foi à travers la musique. J’ai toujours fait du divertissement mais avec du sens en désirant servir davantage. La spiritualité, c’est une manière de vivre avec de la bonté, de la générosité et de l’ouverture aux autres ». Ajoutant : « Le philosophe jésuite Pierre Teilhard de Chardin décrit très bien ce que je ressens : « Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle, nous sommes des êtres spirituels vivant une expérience humaine ». Ma mère qui était infirmière et a beaucoup travaillé auprès des personnes âgées, me disait pleine de sagesse : « Quand on a accompli ce qu’on doit accomplir sur terre, on peut mourir en paix » ».

Et c’est dans cette démarche que s’inscrit « Croire » qui aborde la spiritualité en chansons déclinées comme autant de prières et de déclarations d’amour aux femmes, à la Vierge Marie, à Mère Térésa, la sainte de Calcutta et à Thérèse de Lisieux.

C’est donc un désir de paix et de réconciliation que la chanteuse qui joue depuis plusieurs années, dans les églises de France, souvent à guichets fermés, partage à nouveau sur scène depuis l’arrêt de la pandémie de Covid.

Pour l’abbaye de Marcilhac
Échange avec Virginie Diguet responsable de la communication de l’abbaye de Marcilhac.

Actu : Natacha St Pier souhaite toucher des chrétiens mais aussi des non-croyants. Pourquoi par l’intermédiaire de Sainte Thérèse de Lisieux ?

Virginie Diguet : Natacha St Pier a été touchée par la figure de Sainte Thérèse de Lisieux depuis le premier projet « Thérèse, Vivre d’amour ». C’est donc tout naturellement qu’elle a souhaité poursuivre ses tournées de concerts en France et à l’étranger en s’inspirant des textes de cette sainte.

Quel est le programme du concert à Figeac ?

V. D. : Le programme du concert prévu à Figeac est issu de l’album « Croire ». conçu pour rendre hommage aux femmes de la foi (la Vierge Marie, Mére Térésa, les mamans). Des poèmes de sainte Thérèse seront chantés lors de ce concert. Une occasion unique pour se rappeler et pour comprendre le bien spirituel qu’elle nous a donné.

Dans quel état d’esprit a -t-il été élaboré ?

V. D. : Ce concert a été élaboré dans l’objectif de toucher les cœurs avec des compositions originales en lien avec la foi chrétienne.

Le but est de trouver des fonds pour avancer dans la restauration de l’Abbaye de Marcilhac. Pourriez-vous nous présenter l’association ?

V. D. : L’Association de l’Église Saint Pierre de Marcilhac est une association loi 1901 œuvrant pour la restauration intégrale de l’abbaye. La culture, l’histoire, le patrimoine et la spiritualité sont les vestiges laissés par les moines bénédictins qui vivaient à l’abbaye. Notre association a été créée pour préserver cette histoire. Elle répond à la fois à des engagements laïcs et à des engagements chrétiens. Tout le monde peut se trouver lorsqu’il s’agit d’histoire du Patrimoine.

Où en est la restauration de l’Abbaye ?

V. D. : Après une promesse de trois millions d’euros faite en 2016 par Carole Delga, présidente de la région Occitanie, il est important de rappeler aux élus que le village attend la deuxième tranche des travaux de restauration de l’église. La présence des nombreux participants qui animent l’abbaye prouvent l’intérêt et l’attachement que les touristes et les Lotois ont pour ce joyau patrimonial.

Billetterie exclusivement sur le site www.abbayedemarcilhac.com. Tarifs 25 € en prévente sur le site, 30 € si guichet ouvert le soir même.

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