« WOP » : trois lettres qui claquent comme une interjection joyeuse. World Of Pop : c’est le nom de la marque de mode qu’ont lancé cet hiver quatre associés lyonnais, Guillaume La Barbera, Laëtitia Orlandi, Anne Vessière et Eloïse Pulby. Un nom bien adapté à cette ligne pour enfants qui se veut tonique, métissée… et éco-responsable jusqu’au cordon de l’étiquette.
Le quatuor se connaissait bien avant de se lancer : tous ont travaillé ensemble pour les gammes enfant de marques de luxe. « Passionnant… mais pas très éthique », admet Laëtitia Orlandi, en charge de la stratégie marketing de WOP. « On a souhaité être plus en phase avec les valeurs qu’on porte tous les quatre », explique-t-elle, « et on a souhaité créer une marque qui joue le jeu d’une meilleure production, en restant cohérents avec ce qu’on communique. »
Des matières et une production équitables
Grâce aux motifs de sa première collection, l’ADN de la marque, lancée cet hiver, saute aux yeux : « On s’inspire de la nature, de la planète, des Animal Lovers et des années 90, avec un côté tutti frutti », résume Anne Vessière, styliste. A partir de ces thèmes, Guillaume La Barbera, graphiste, crée des imprimés « auxquels on veut donner un sens », précise-t-il : « De la planète dans la première collection, on zoome pour voir ce qui y vit, tout en donnant un petit côté urbain à la marque ! »
L’autre fil rouge de WOP, c’est l’éco-responsabilité. « L’enjeu, c’est de produire plus local, mais en France, c’est trop compliqué pour l’instant », reconnaît Laëtitia Orlandi. « On produit donc en Turquie et au Portugal, auprès de fournisseurs avec lesquels on a créé de vraies relations. » Tous les vêtements sont fabriqués dans des matières éco-responsables, en limitant les transports polluants : « L’étiquette, la cordelette, la vignette de composition, tout vient du même endroit, ce qui est exceptionnel dans le textile », précise Anne Vessière.
En majorité unisexe, la collection a déjà conquis l’Asie
Eloïse Pulby, qui gère la partie commerciale, ajoute un argument qui limite les coûts de production : « 70 % de nos collections sont unisexe, les 30 % restants étant des jupes ou des robes. Mais les imprimés sont les mêmes pour filles et garçons. » Si l’unisexe est encore rare dans la mode enfant, Eloïse Pulby prédit que « dans les années à venir, ça va devenir de plus en plus fort, c’est déjà bien ancré à l’international ». La preuve : alors qu’elle n’existait encore que sur papier, la première collection a conquis une dizaine de points de vente en Asie, et en gagne rapidement d’autres, notamment aux Etats-Unis.
La clientèle française pourra trouver quelques pièces (de 29 à 65 euros, « le prix le plus juste possible », du XS au XXL, « le plus inclusif possible »), en pré-commande sur l’e-shop de WOP, en attendant un déploiement local. Car la marque, qui emploie déjà une dizaine de personnes en freelance, tient depuis le début à « reconstruire quelque chose à Lyon », confirme Anne Vessière. Pour elle et ses trois associés, « notre plus grande réussite, ce sera d’embaucher ! »