Le président de la République, Emmanuel Macron, a entamé sa tournée africaine ce mardi 26 juillet par le Cameroun. Une première pour le chef d’Etat français dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Avant ce voyage officiel, il avait annoncé vouloir « adresser un signal de priorité plitique accordée au continent africain ». Une déclaration pour répondre à l’influence de plus en plus grandissante de la Russie en Afrique.
Contrer l’influence russe en Afrique
Lors de la conférence de presse officielle, en compagnie du président Biya, à la tête du pays depuis 40 ans, Emmanuel Macron a souligné le fait que « la présence française a été concurrencée ces dernières décennies par d’autres ». Cette phrase n’est pas anodine.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, déclenchée par la Russie, le président de la République française veut freiner l’influence russe, notamment en Afrique. Cette visite dans l’Ouest de l’Afrique n’est pas un hasard. En effet, le ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov était mardi au Congo-Brazzaville, après un déplacement en Egypte.
« La dynamique Afrique/France »
De retour sur le continent africain, le président souhaite solidifier les relations France-Afrique, quelques mois après le retrait des forces françaises du Mali, le 17 février exactement.
« Nous ne lâcherons pas la sécurité du continent africain », a annoncé Emmanuel Macron avant d’ajouter que la France resterait « résolument engagée pour la sécurité du continent ». Une manière de balayer le flou qui entoure de la fin de l’opération antidjihadiste Barkhane, au Sahel ?
Des « moments douloureux » et « tragiques »
Cette première visite au Cameroun a également été l’occasion pour le chef d’Etat français de revenir sur l’histoire étroite entre les deux pays.
Il a demandé à des historiens de « faire la lumière » sur l’action française au Cameroun pendant la colonisation (1919-1960) et après son indépendance (1er janvier 1960). Dans une tribune publiée dans Le Monde, dimanche 24 juillet, un collectif a demandé au président de reconnaître la responsabilité de la France dans la répression exercée durant la guerre du Cameroun.