Après les foulards (en 2017), les masques (en 2020)… la première dame française vient d’adopter les chaussures créées par l’artiste-peintre marocain, dont elle apprécie beaucoup l’œuvre picturale. Ce mardi 14 juin, à l’Élysée, l’épouse du président portait aux pieds des mocassins ornés de motifs issus des toiles de Qotbi.
Confectionnés en nombre réduit (150 pièces) avec la participation d’un jeune artisan chausseur de Casablanca, Reda Dlou, à la tête d’Arkasn, ces souliers sont destinés à devenir des pièces de collection.
« Je suis évidemment très touché par l’intérêt qu’elle porte à mes créations », a-t-il déclaré à JA. Et de rappeler que cette même Brigitte Macron lui avait fait l’honneur de porter, en novembre 2017, au sein de la grande mosquée Cheikh Zayed d’Abou Dhabi, un foulard confectionné par ses soins en collaboration avec la maison Dior.
« La première dame porte une grande bienveillance aux créateurs et aux artistes, elle est mue par la conviction que l’art et la culture sont le meilleur vecteur de dialogue entre les civilisations et les religions », a tenu à souligner celui qui est par ailleurs président de la Fondation nationale des musées du Maroc (FNM).
« Je lui suis d’ailleurs infiniment reconnaissant d’avoir permis l’exposition de peintres impressionnistes comme Monet, Van Gogh ou Renoir au Maroc, mais également celle consacrée à Delacroix. Son entregent a beaucoup facilité les choses. »
Appels et SMS réguliers
L’objet de leur réunion ce matin, qui s’est déroulée dans le bureau de Brigitte Macron au palais présidentiel, portait d’ailleurs sur le soutien aux échanges culturels entre la France et le Maroc. « Elle s’est engagée à appuyer la collaboration entre les grandes institutions muséales françaises et la FNM, dont elle a salué le travail pour la promotion de l’art à plusieurs reprises. »
Entre le président de la FNM et l’épouse d’Emmanuel Macron, il y a eu une sorte de coup de foudre amical qui s’est produit dès la première visite du couple présidentiel français dans le royaume, en juin 2017, peu de temps après l’élection du chef de l’État français. La première dame s’était rendue au musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat, où elle avait été particulièrement touchée par la scénographie de l’exposition « Face à Picasso ».
Outre cet intérêt pour la culture, Mehdi Qotbi partage avec Brigitte Macron, qui fut, comme lui, longtemps professeure de lycée, la passion de l’enseignement. Leur premier contact a été suivi de rencontres, d’appels téléphoniques et de SMS réguliers.
« C’est une femme passionnée d’art, de culture et qui a beaucoup de goût. Elle est aussi d’une profonde générosité. J’entretiens avec elle une amitié empreinte de respect », ajoute l’artiste marocain.