Francis Ngannou a une nouvelle fois frappé un grand coup. Pour son retour dans l’octogone, presque trois ans après son dernier combat de MMA et son départ fracassant de l’UFC, le Camerounais a été sacré nouveau champion des poids lourds de la Professional Fighters League (PFL) en terrassant sans difficulté le Brésilien Renan Ferreira dès le premier round.
Le « Predator » (38 ans, 1,93 m, 116,5 kg) n’a fait qu’une bouchée du « Problema » brésilien (34 ans, 2,03 m, 118,6 kg), au profil similaire au sien et fort d’une allonge démentielle de 2,16 m mais qui n’a tenu que 3 minutes et 32 secondes face à l’ancien champion de l’UFC. Pour la première fois, c’est bien Ngannou qui paraissait moins imposant dans la cage face à son adversaire, qui dispose certainement de l’une des carrures les impressionnantes de la discipline toutes organisations confondues et d’une force de frappe redoutable. Sur ses 13 victoires en carrière, Ferreira en compte en effet 11 par K.-O. dont 8 au premier round.
Ngannou en pleurs après sa victoire
Mais cette fois-ci, le géant brésilien a été pris à son propre jeu. Dès les premiers instants, Ngannou a démontré qu’il n’avait rien perdu de sa puissance malgré ses trois années d’absence, rendant coup pour coup à son adversaire lors des premiers échanges de leg kicks au début du combat. Après avoir jaugé prudemment son adversaire pendant les premières secondes, le Camerounais a rapidement emmené le combat au sol, là où le Brésilien a très vite été dépassé.
Après une tentative d’étranglement avec les jambes dont Ngannou s’est facilement libéré, Ferreira a été verrouillé au sol et le piège s’est refermé sur lui. Francis Ngannou a alors pu enchaîner les coups à la tête de son adversaire, impuissant, jusqu’à ce que celui-ci ne s’effondre face au sol quasiment inerte, forçant l’arbitre à arrêter le combat sur TKO.
Avec ce grand retour réussi et cette victoire flamboyante, le Camerounais démontre qu’il n’a rien perdu de sa superbe ni de sa férocité dans la cage. Une démonstration qui contraste avec l’émotion qu’il a laissé éclater après sa victoire, entouré de son coach Dewey Cooper, en pleurs également, et du reste de son staff dans l’octogone. « Je n’arrive à penser à rien d’autre qu’à mon fils Kobe. Je voulais combattre pour lui. Je suis content d’avoir fait ça pour mon fils. J’espère qu’on se souviendra de son nom car sans lui, on ne serait pas là aujourd’hui », a-t-il simplement déclaré, très ému, en hommage à son fils décédé en avril dernier à l’âge de 15 mois. À 38 ans, après une parenthèse surprenante en boxe anglaise et une épreuve personnelle terrible, Ngannou a prouvé au monde qu’il était doté d’une résilience hors du commun.