En quête de repreneur. C’est désormais l’objectif de Pimkie. La rumeur courait depuis des mois et la nouvelle a été officialisée lundi. L’association familiale Mulliez (AFM) a confirmé qu’elle cherche un repreneur pour cette enseigne de prêt-à-porter qui compte 313 magasins, dont 213 détenus en propre, et 1.500 salariés.
Fondée en 1971, Pimkie a réalisé pour près de 200 millions d’euros de ventes en 2020. A sa tête a été nommé en janvier Philippe Favre, un spécialiste reconnu de la gestion d’entreprises en difficulté. Positionné comme une marque accessible de l’habillement comme Camaïeu ou La Halle, l’enseigne souffre, en effet, de la montée en puissance des géants du secteur comme H & M ou, maintenant, Shein en ligne.
Trouver un acquéreur, pas un fonds de pension
Difficile d’exister face à eux, et de financer le développement de l’e-commerce tout en renouvelant les collections à la vitesse de l’éclair… A la recherche d’un repreneur et alors que la colère monte chez une partie des salariés et délégués syndicaux, le groupe aurait écarté l’éventualité de l’arrivée d’un fonds d’investissement, privilégiant l’option d’un actionnaire du secteur.
Pimkie n’est pas la seule marque de mode à vendre en ce moment. Le 4 avril, le britannique Ted Baker, spécialisé dans le prêt-à-porter masculin, a officiellement confirmé sa recherche d’un repreneur. Le fonds Sycomore qui s’est intéressé au dossier a multiplié les offres pour des montants restés inconnus et pour l’instant sans succès. Autre dossier mode en attente de repreneur, celui de la marque chic Isabel Marant (qui compte 65 magasins en propre). Montefiore Investment , propriétaire depuis cinq ans de la marque, travaille depuis la mi-novembre 2021 avec la banque d’affaires JP Morgan pour organiser sa sortie.
Depuis janvier, la rumeur d’un rachat imminent s’est emballée deux fois mais le processus de cession patine. Malgré ses bons résultats (250 millions d’euros de chiffre d’affaires et 35 millions d’Ebitda), lsabel Marant paraîtrait « encore trop cher » aux acheteurs potentiels.
« Il n’y a pas d’emballement des fonds d’investissement pour les rachats dans le prêt-à-porter. Il y a quelques doutes sur le potentiel de développement des groupes en vente, de la prudence quant à leur positionnement sur un marché concurrentiel ; certaines marques sont un peu surévaluées comme s’il s’agissait de marques de luxe », note-t-on chez Bernstein.