Nouvelle nuit de violences en France après la mort de Nahel, des magasins vandalisés

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Ce qu’il faut savoir :

  • Une marche blanche à la mémoire de Nahel, le jeune homme de 17 ans tué par un policier à Nanterre, a réuni ce jeudi 6 200 personnes à Nanterre, selon la police. Mais la manifestation s’est terminée dans la confusion, avec des heurts, des tirs de gaz lacrymogène et de fusées d’artifice, quelques feux et du mobilier urbain détruit.
  • Le policier auteur du tir mortel a été mis en examen pour homicide volontaire. « Le policier déféré ce jour dans le cadre d’une ouverture d’information judiciaire pour homicide volontaire a été mis en examen de ce chef et placé en détention provisoire », indique le communiqué.
  • Des affrontements ont éclaté dans de nombreuses villes de France ce jeudi soir. Environ 40 000 policiers sont déployés sur tout le territoire, dont des hommes du Raid et de la BRI. Une note des renseignements fait mention « de prochaines nuits » qui « vont être le théâtre de violences urbaines avec une tendance à la généralisation » avec « des actions ciblées sur les forces de l’ordre et les symboles de l’État ou de la puissance publique ».

• 04h30: En Ile-de-France et à Paris, une « situation extrêmement tendue ». « Les incidents ont lieu partout en France mais la situation en Ile-de-France et à Paris était extrêmement tendue, avec des forces de l’ordre ne pouvant pas tout maîtriser compte-tenu de la multiplicité des incidents », selon une source policière de haut rang. Une source du gouvernement a assuré pour sa part que les violences avaient été moindres qu’attendues, hormis à Nanterre.

Dans l’entourage du ministre de l’Intérieur, on a insisté sur les « interpellations record » effectuées dans un contexte de violences urbaines où les interpellations sont difficiles à réaliser.

• 04h29 : En Seine-et-Marne, peu après 2h00, les forces de l’ordre étaient « très sollicitées » et ont pu « contenir les tentatives d’intrusion aux commissariats de Meaux, Villeparisis, grâce aux renforts », a assuré une source sur le terrain. Le centre social de Nemours a été détruit ainsi qu’une partie d’une école à Moissy-Cramayel.

• 03h55 : En Seine-Saint-Denis, « quasiment toutes les communes » ont été touchées, souvent des actions éclairs, de nombreux bâtiments publics pris pour cible comme la mairie de Clichy-sous-Bois et des commerces pillés, selon une source policière. « La protection des bâtiments publics a été la priorité », a concédé une source locale.

• 03h53 : 421 interpellations dans tout le pays. Selon l’entourage de Gérald Darmanin, « l’essentiel » est âgé entre 14 et 18 ans.

• 03h27 : Reportage à Nanterre, où vivait Nahel

Reportage au coeur des tensions dans la cité de Pablo Picasso, à Nanterre

• 03h15 : Un commissariat visé par un cocktail molotov.

 

 

A Paris, les célèbres Halles et la rue de Rivoli qui mène au musée du Louvre ont vu certains de leurs commerces et magasins « vandalisés », « pillés voire incendiés », a détaillé un haut-gradé de la police nationale.

• 3h10 : Affrontements toujours en cours dans de nombreuses villes, la situation se calme peu à peu à Marseille

 

Scènes de violences urbaines à Nanterre, en France, le 30 juin 2023.
Scènes de violences urbaines à Nanterre, en France, le 30 juin 2023. REUTERS – GONZALO FUENTES

 

• 03h00 : Le point à 3h :

Malgré un déploiement policier massif, des dégradations de biens publics, des pillages de magasins et des affrontements avec les forces de l’ordre ont eu lieu ce jeudi soir pour une troisième soirée consécutive après la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un policier. Des dizaines de villes répartis sur tout le territoire sont concernées.

Environ 40 000 policiers et gendarmes, ainsi que le Raid, le GIGN et la BRI, sont déployés dans tout le pays. Selon le dernier bilan du ministère de l’Intérieur, au moins 328 personnes ont été interpellées.

A Lille par exemple, le Raid s’est déployé avec des quads et blindés et a mené de multiples interpellations. À Nanterre, c’est la BRI, assisté d’un blindé, qui a porté assistance aux forces de l’ordre dans leurs opérations.

• 02h40 : Au moins 328 personnes ont été interpellées en France à 2h30, a indiqué l’entourage de Gérald Darmanin à BFMTV.

• 01h58 : Des pillages dans le centre de Paris. Après s’en être pris à des boutiques au niveau de Châtelet-les-Halles, un groupe de plusieurs dizaines de personnes s’en prennent à des boutiques autour de la rue de Rivole, dans le centre de la capitale.

 

 

• 01h49 : Alors que des affrontements perdurent dans des dizaines de villes du pays, la préfecture de police indique la BRI, le Raid et le GIGN seront déployés « partout où cela s’avérera nécessaire ».

• 00h45: Affrontements à Nanterre. C’est à l’intérieur de la cité que des scènes de guérilla urbaine ont lieu. Des dizaines de véhicules sont calcinés, parfois renversés au milieu de la route, rapporte notre journaliste, Pierre Olivier. Et le tout est dans la plus totale obscurité car l’éclairage public a été coupé par les jeunes de la cité.

Le blindé de la BRI et les CRS tentent de pénétrer dans la cité, épaulé par un hélicoptère en vol stationnaire au-dessus des tours qui éclaire les bâtiments avec un puissant spot. Au sol, les forces de l’ordre essuient des tirs de mortiers d’artifice et des jets de projectiles. L’odeur est très âcre, un mélange de brulé et de gaz lacrymogène.

Des jeunes avec qui RFI a pu discuté menacent : « Ici, nous sommes chez nous. Et la police va s’en souvenir ». Par groupe d’une cinquantaine d’individus très mobiles, ils se dispersent très rapidement dans les jardins et allées de la cité où les échauffourées se multiplient. Les scènes de violences devraient donc continuer une bonne partie de la nuit alors que la pluie commence à tomber.

 

Des policiers ciblés par des tirs de mortiers d'artifice, le 30 juin 2023, à Nanterre.
Des policiers ciblés par des tirs de mortiers d’artifice, le 30 juin 2023, à Nanterre. AP – Aurelien Morissard

 

• 00h45: Selon l’entourage du ministre de l’intérieur, au moins 176 interpellations ont eu lieu en France à minuit. « Il n’y a pas d’affrontement très violent en contact direct avec les forces de l’ordre, mais il y a un certain nombre de magasins vandalisés, de commerces pillés voire incendiés », a détaillé un haut gradé de la police nationale.

• 00h38: Tensions à Nanterre, les forces de l’ordre interviennent à l’aide d’un blindé de la BRI.  Après plusieurs heures de calme, des affrontements ont à nouveau éclaté entre des groupes de personnes, en majorité des jeunes, et les forces de l’ordre. Les policiers et gendarmes sont notamment entré dans la cité Pablo Picasso, où vivait l’adolescent tué, à l’aide d’un blindé de la BRI.

Un manifestant traverse une rue lors de la troisième nuit de manifestations déclenchées par la fusillade mortelle par la police d'un conducteur de 17 ans dans la banlieue parisienne de Nanterre, France, le vendredi 30 juin 2023.
Un manifestant traverse une rue lors de la troisième nuit de manifestations déclenchées par la fusillade mortelle par la police d’un conducteur de 17 ans dans la banlieue parisienne de Nanterre, France, le vendredi 30 juin 2023. AP – Aurelien Morissard

• 00h00 : Au moins 100 personnes ont été interpellées, a annoncé le ministre de l’Intérieur sur Twitter.

 

 

• 23h40: Au moins 14 personnes ont été interpellées à Marseille, selon la préfecture.

 

 

• 23h20: Le policier auteur du tir qui a tué Nahel a « demande pardon » à la famille, selon son avocat sur BFMTV. Il a ajouté que son client « s’est ému de la mort de ce jeune homme » et « n’a pas voulu tuer ».

Toujours selon l’avocat, le policier est « dévasté ». « Il ne se lève pas le matin pour tuer des gens », a-t-il conclut.

Me Liénard aussi annoncé qu’il allait faire appel de ce placement en détention dès vendredi matin.

• 23h11 : Des incidents ont éclaté ce jeudi soir dans la capitale de la Belgique. Des bandes de jeunes se sont rendues dans le centre de Bruxelles et dans divers quartiers de la ville. Un appel à la mobilisation a été lancé sur les réseaux sociaux contre la mort de Nahel. Selon un porte-parole de la zone Polbru (Bruxelles, Ixelles), cité par le média belge Le Soir, une dizaine de personnes ont été arrêtées. « Ils ont brûlé quelques cartons, mais les forces présentes ont réussi à maitriser la situation », ajoute-t-il.

• 22h47 : De premiers incidents ont éclaté jeudi soir à Lille, où des groupes dispersés de jeunes ont commis des dégradations, sur un secteur où la préfecture avait interdit tout rassemblement et déployé une unité du Raid, selon des journalistes de l’AFP. De petits groupes composés en majorité de jeunes ont mis le feu à des poubelles et voitures, et dégradé des vitrines sur le boulevard Montebello, près du périphérique du sud de la ville, en dépit de l’impressionnant déploiement policier.

Déployés « en assistance », selon la préfecture, le Raid est intervenu à plusieurs reprise à bord d’un quad et d’un véhicule blindé pour les repousser.

Un policier de l'unité RAID (Recherche, Assistance, Intervention, dissuasion) occupe un poste dans un véhicule anti-émeute lors de manifestations à Lille, dans le nord de la France, le 29 juin 2023, deux jours après qu'un adolescent a été abattu lors d'un trafic policier arrêt dans la banlieue parisienne de Nanterre.
Un policier de l’unité RAID (Recherche, Assistance, Intervention, dissuasion) occupe un poste dans un véhicule anti-émeute lors de manifestations à Lille, dans le nord de la France, le 29 juin 2023, deux jours après qu’un adolescent a été abattu lors d’un trafic policier arrêt dans la banlieue parisienne de Nanterre. AFP – KENZO TRIBOUILLARD

• 22h41: Le Raid également déployé à Bordeaux. « Les forces de l’ordre sont déployées sur l’ensemble de l’agglomération bordelaise pour faire respecter l’ordre public. La Police, les compagnies républicaines de sécurité procèdent actuellement avec l’assistance du Raid à des opérations de sécurisation », a tweeté la préfecture du département.

• 22h30: Tensions et interpellations à Marseille et Toulouse. Après un rassemblement devant la préfecture de Marseille, un cortège a déambulé dans la cité phocéenne. Environ 400 personnes, dont une majorité de jeunes, formaient ce cortège. Selon le journal local La Provence, le Vieux-Port a été évacué par les forces de l’ordre qui ont fait usage de grandes lacrymogène. Plusieurs incendies sont en cours dans les rues de la ville.

Des tensions sont également en cours à Toulouse, dans le sud de la France. Des véhicules ont été incendiés dans les quartiers du Mirail et de Bagatelle et à Blagnac. Quatre policiers ont été légèrement blessés et au moins 14 personnes ont été interpellées, selonLa dépêche du Midi.

• 21h46 : Des interruptions de service étaient prévues ce jeudi 29 juin dans d’autres agglomérations, comme à Clermont-Ferrand, où le syndicat mixte des transports a annoncé « qu’en raison des évènements récents » les transports en commun ne seront plus assurés à partir de 22 heures (20 heures TU). Tout comme à Tours, dans le Centre-Val de Loire et Orléans, où les deux lignes de tram seront arrêtées 22 heures également. Dans la métropole lilloise, les bus et trams devaient arrêter de circuler à 20 heures, sur « recommandations de la préfecture et des forces de l’ordre ».

• 21h41 : Dans le Nord, la préfecture a multiplié les mesures ce jeudi 29 juin pour prévenir de nouvelles violences à Lille et Roubaix, avec l’interdiction de tout rassemblement dans un secteur, le déploiement d’unités du RAID, d’un hélicoptère et de drones. Six personnes ont été interpellées par le RAID à Lille.

• 21h23 : Après deux nuits de violence dans les banlieues et les quartiers populaires, 40 000 policiers sont mobilisés cette soirée dans toute la France. Les violences ont démarré à Nanterre, dans l’ouest parisien et se sont très vite répandues dans plusieurs villes de France. « Ces jeunes partagent un ensemble de détermismes sociaux (…) et  évoluent dans des quartiers stigmatisés », exlique Éric Marlière, sociologue à l’université de Lille au micro de RFI.

Analyse d’Éric Marlière, sociologue à l’université de Lille

 

• 21h03 : « Je n’en veux pas à la police, j’en veux à une personne, celui qui a enlevé la vie de mon fils », a déclaré ce jeudi soir Mounia M., la mère de Nahel, au micro de C à Vous sur France 5. « Il n’avait pas à tuer mon fils, il y avait d’autres manières de faire. Une balle ? Si près de son torse ? Non, je ne peux pas imaginer ça (…). Il y a d’autres moyens de les faire sortir [du véhicule, NDLR]. Tuer des petits comme ça… Ca va durer combien de temps ? Encore combien d’enfants vont partir ? », a continué la mère de Nahel, pour sa première longue prise de parole depuis le drame.

• 20h36 : À Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), où sept véhicules de la police municipale ont été détruits par les flammes, le maire Zartoshte Bakhtiari (sans étiquette) a décidé de mettre en place un couvre-feu partiel sur trois quartiers de la ville : les Fauvettes, les Primevères et le secteur de la mairie. La mairie de Compiègne, dans l’Oise, a également imposé jeudi un couvre-feu de 22h00 à 6h00 jusqu’au lundi 3 juillet, au matin, pour les mineurs de moins de 16 ans non accompagnés d’un parent ou représentant légal.

• 20h18 : Interdiction d’un rassemblement, déploiement d’unités du Raid, d’un hélicoptère et de drones: la préfecture du Nord a multiplié les mesures jeudi soir pour prévenir de nouvelles violences dans la métropole lilloise, théâtre la nuit précédente de nombreuses violences et dégradations. Cette interdiction fait suite « à des publications sur les réseaux sociaux » appelant à un rassemblement dans le secteur de la Porte des Postes, faisant « état d’une volonté explicite d’affronter les forces de l’ordre ». Des unités du Raid et de la BAC ont été déployées en début de soirée dans le secteur de la Porte des Postes, au sud de Lille. La situation était « maîtrisée » en début de soirée, après la dispersion de « 50 à 100 individus » qui tentaient d’aller au contact avec la police.

• 20h11 : Les autorités s’attendent à « une généralisation » des violences les « prochaines nuits », selon une note des renseignements citée par une source policière. Cette note est datée de jeudi 29 juin, au lendemain d’une deuxième nuit de violences urbaines dans tout le pays. Il y est fait mention de « prochaines nuits » qui « vont être le théâtre de violence urbaine avec une tendance à la généralisation » avec « des actions ciblées sur les forces de l’ordre et les symboles de l’État ou de la puissance publique ».

• 20h00 : Une marche blanche en hommage à Nahel a rassemblé plusieurs milliers de personnes. Des femmes avec enfants, des personnes âgés, des adolescents, des jeunes adultes. Tous sont venus pour soutenir, réconforter les proches de Nahel, mais aussi pour dire aux autorités « Justice pour Nahel », rappelle notre journaliste sur place Aram Mbengue.

« Pas de justice, pas de paix », retour sur la marche blanche de Nanterre

• 18h56 : La présidente des députés LFI Mathilde Panot a appelé à abroger la législation en vigueur sur l’usage des armes par les policiers et gendarmes. L’article visé du code de la sécurité intérieure est issu d’une loi adoptée en 2017 à l’initiative de l’ancien ministre de l’Intérieur socialiste Bernard Cazeneuve. Il dispose que les policiers et gendarmes peuvent « faire usage de leurs armes en cas d’absolue nécessité et de manière strictement proportionnée ». Il liste également une série de scénarios (atteinte à la vie ou l’intégrité physique contre eux ou autrui, sommations et impossibilité de défendre autrement un lieu ou des personnes, nécessité d’empêcher la réitération d’un meurtre ou d’une tentative de meurtre,…).

• 18h52 : L’avocat du motard policier auteur du tir mortel sur Nahel et mis en examen pour homicide volontaire a pris la parole auprès de l’AFP en fin de journée jeudi. Me Laurent-Franck Liénard a mis en avant à nouveau l’argument de la légitime défense : « Mon client est parti en prison pour avoir appliqué un tir qu’il a pensé nécessaire, avec l’arme que lui a remise l’État pour assurer sa sécurité et celle des citoyens. » L’avocat a annoncé que lui et son client vont  « contester et combattre » cette décision « par toutes les voies de droit ». « Nous démontrerons qu’il a agi dans le respect du droit, une fois que la pression politique et que la colère de la rue se seront calmées et que nous pourrons être écoutés », a-t-il assuré.

• 18h42 : Durant la nuit de mercredi à jeudi, le poste de sécurité de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) a été attaqué par des émeutiers. En visite plus tôt ce jeudi, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a félicité le personnel pénitentiaire grâce auquel « nous avons évité le pire ». Le garde des Sceaux a lancé un message solennel : « Dégrader une prison, une mairie, un commissariat, un tribunal, c’est dégrader des lieux qui nous appartiennent tous. Ce sont des symboles de notre République. Je souhaite vraiment, vraiment que le calme revienne et que ces exactions (…) fassent l’objet d’une réponse pénale forte. »

Éric Dupond-Moretti après les incidents à la prison de Fresnes

• 18h20 : Selon un bilan provisoire, huit personnes ont été interpellées lors des heurts qui ont éclaté durant la marche blanche. De nouvelles violences ont eu lieu après la fin du rassemblement.

Des heurts divers ont éclaté à Nanterre, jeudi 29 juin, durant la marche blanche organisée après la mort de Nahel, 17 ans.
Des heurts divers ont éclaté à Nanterre, jeudi 29 juin, durant la marche blanche organisée après la mort de Nahel, 17 ans. AP – Michel Euler

• 17h52 : La mairie de Clamart, dans les Hauts-de-Seine, annonce un couvre-feu à compter de ce jeudi 29 juin et jusqu’au lundi 3 juillet. Il sera en vigueur de 21 heures à 6 heures.

• 17h48 : La marche blanche est terminée à Nanterre, mais les forces de l’ordre restent mobilisée dans la ville. La Brigade de recherche et d’intervention (BRI) a été envoyée en fin d’après-midi à Nanterre car des violences ont repris à l’issue du rassemblement. Une source policière a confié à l’AFP que « le GIGN et le Raid se tiennent prêts à intervenir ». Des heurts avaient déjà éclaté au cours de la marche.

🔴 17h24 : Le parquet annonce la mise en examen du policier auteur du tir mortel pour homicide volontaire. « Le policier déféré ce jour dans le cadre d’une ouverture d’information judiciaire pour homicide volontaire a été mis en examen de ce chef et placé en détention provisoire », indique le communiqué.

• 17h10 : A’Salfo, le chanteur du groupe Magic System, s’est exprimé sur les ondes de RFI à propos de la mort du jeune Nahel. « Un refus d’obtempérer ne doit pas condamner à mort », estime-t-il.

L'Ivoirien Salif Traoré, dit A'Salfo, du groupe Magic System.
L’Ivoirien Salif Traoré, dit A’Salfo, du groupe Magic System. © Cyril Entzmann – Jeune Afrique

• 16h50 : Outre des échanges de tirs de gaz lacrymogène, de fusées d’artifice et de projectiles, quelques feux ont été allumés et du mobilier urbain a été détruit, rapporte l’AFP. Plusieurs voitures ont été incendiées.

Plusieurs voitures ont été incendiées à Nanterre en marge de la marche blanche après la mort du jeune Nahel, le 29 juin.
Plusieurs voitures ont été incendiées à Nanterre en marge de la marche blanche après la mort du jeune Nahel, le 29 juin. AP – Michel Euler

• 16h34 : Il n’y aura aucun bus et tramways en circulation en Île-de-France à partir de 21h00 ce jeudi, annonce Valérie Pécresse. La présidente d’Île-de-France Mobilités (IDFM) avait annoncé à la mi-journée son souhait de ne voir aucun transports en commun en circulation en soirée par mesure de sécurité.

• 16h18 : Sur place pour RFI, Aurélien Devernoix a assisté à quelques tensions durant la marche blanche. Mais les esprits se sont un peu calmés, nous explique-t-il : « La situation s’est légèrement calmée, mais ça a été assez tendu pendant une bonne demi-heure avec des tirs de gaz lacrymogène du côté de la police et des jets de projectiles du côté de certains jeunes manifestants. Le gros du cortège a choisi de s’éloigner (…) afin d’éviter que les tensions prennent plus d’ampleur. »

Marche blanche de Nanterre: la tension retombe

Des gaz lacrymogène ont été tirés durant la marche blanche en l'honneur de Nahel, le 29 juin 2023 à Nanterre.
Des gaz lacrymogène ont été tirés durant la marche blanche en l’honneur de Nahel, le 29 juin 2023 à Nanterre. © Aurélien Devernoix/RFI

• 16h10 : Sur ces images partagées sur Twitter par le journaliste indépendant Clément Lanot, on peut voir l’intervention des forces de l’ordre qui ont tiré des gaz lacrymogène lors de la marche blanche.

• 16h04 : Selon une source policière citée par l’AFP, 6 200 personnes prennent part à la marche blanche.

Un aperçu de la foule venue rendre hommage à Nahel à Nanterre, le 29 juin 2023.
Un aperçu de la foule venue rendre hommage à Nahel à Nanterre, le 29 juin 2023. AP – Michel Euler

• 15h44 : Aurélien Devernoix, du service Politique de RFI, est présent à Nanterre. Il confirme que la situation se tend dans la marche blanche. Les forces de l’ordre essuient des jets de projectiles et envoient des gaz lacrymogène.

• 15h36 : Un journaliste de l’AFP rapporte des tirs de gaz lacrymogène à Nanterre lors de la marche blanche.

• 15h30 : Quels regards porte-t-on en Allemagne, au Royaume-Uni, en Espagne ou encore en Suisse sur cet événement qui embrase la France ? Retrouvez notre revue de presse internationale.

• 15h06 : La marche blanche a commencé il y a une heure, et selon nos journalistes sur place, aucun heurt ne l’émaille pour le moment. On compte au moins 5 000 personnes à Nanterre.

• 14h44 : Assa Traoré, sœur d’Adama Traoré et figure de la lutte contre les violences policières, est présente pour la marche blanche. « Il faut que le monde entier voie. (…) Quand on marche pour Nahel, on marche pour tous ceux qui n’ont pas eu de caméra », a-t-elle déclaré avant le début de la marche, rapporte l’AFP.

• 14h36 : Pour rappel, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a décidé de quadrupler les effectifs des forces de l’ordre mobilisés ce jeudi soir. 40 000 policiers et gendarmes seront déployés après deux nuits d’émeutes.

• 14h30 : « Justice pour Nahel », « Plus jamais ça », peut-on entendre parmi les slogans repris par la foule.

Sur les pancartes des personnes présentes à la marche blanche, à Nanterre le 29 juin, on peut notamment lire les mots « Justice pour Nahel », le jeune homme tué deux jours plus tôt lors d'un contrôle de police.
Sur les pancartes des personnes présentes à la marche blanche, à Nanterre le 29 juin, on peut notamment lire les mots « Justice pour Nahel », le jeune homme tué deux jours plus tôt lors d’un contrôle de police. REUTERS – SARAH MEYSSONNIER

• 14h22 : Aram Mbengue, journaliste de RFI présente à Nanterre pour la marche blanche, rapporte qu’il y a « vraiment beaucoup de monde ». « La maman (de Nahel) et ses proches sont déjà montés sur un camion sonorisé, en tête de cortège », précise-t-elle. Dans le cortège, on trouve « des jeunes, des plus jeunes, des moins jeunes, des enfants, des personnes venues en famille… ».

• 14h14 : La marche blanche est partie depuis la préfecture des Hauts-de-Seine. Des centaines, des milliers de personnes sont présentes.

Devant la préfecture des Hauts-de-Seine, à Nanterre, de nombreuses personnes se sont rassemblées pour la marche blanche en l'honneur de Nahel, jeudi 29 juin en début d'après-midi, deux jours après la mort du jeune homme lors d'un contrôle de police.
Devant la préfecture des Hauts-de-Seine, à Nanterre, de nombreuses personnes se sont rassemblées pour la marche blanche en l’honneur de Nahel, jeudi 29 juin en début d’après-midi, deux jours après la mort du jeune homme lors d’un contrôle de police. REUTERS – SARAH MEYSSONNIER

🔴 14h11 : La marche blanche organisée à Nanterre en hommage à Nahel a commencé.

13h58 : En visite à Garges-lès-Gonesse, où la mairie a été incendiée pendant une nuit d’émeutes, Elisabeth Borne a appelé à « éviter toute escalade ». « ll y a un drame, la justice fait son travail », a déclaré la Première ministre, qui souhaite de « l’apaisement », alors que la marche blanche en hommage au jeune Nahel doit bientôt commencer à Nanterre.

• 13h48 : Gérald Darmanin écarte tout recours à l’état d’urgence pour le moment. « L’ordre républicain va revenir », martèle le ministre de l’Intérieur. Réécouter son intervention depuis Mons-en-Barœul (Nord) où il est en déplacement ce jeudi.

Le ministre de l’Intérieur, Gerald Darmanin écarte l’état d’urgence: «je compte que ce soir, après les appels au calme… nous constaterons que l’ordre républicain va revenir»

• 13h30 : Kylian Mbappé, Aurélien Tchouaméni, Jules Koundé… Plusieurs joueurs des équipes de France de football ont fait part de leur émotion et rendu hommage à Nahel. Retrouvez leurs réactions dans notre article.

• 13h16 : La présidente d’Île-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse, demande l’interruption des transports en commun de surface à partir de 21h00 ce jeudi soir dans les quartiers touchés par les violences urbaines, après l’incendie de deux tramways et 11 bus mercredi. « Je recommanderai à la préfecture de police de les arrêter ce soir parce que je ne veux pas que, dans des quartiers où il y a eu des violences, on circule la nuit », a-t-elle déclaré lors d’un déplacement à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), au dépôt de la ligne T10 du tramway, inaugurée quelques jours auparavant et dont une rame a été attaquée. « Il y a des risques ce soir et cette nuit et je ne mettrai ni les conducteurs, ni les voyageurs en risque, malgré les inconvénients que cela peut représenter pour la population », a ajouté celle qui préside aussi le Conseil régional d’Île-de-France.

• 13h06 : De passage à Asnières-sur-Seine, commune où des émeutes ont eu lieu, Éric Dupond-Moretti a exprimé son indignation face aux actes qui ont émaillé les deux dernières nuits en France. « Tous ceux qui de façon irresponsable, et ils se reconnaîtront, crachent sur la police et sur la justice, sont aussi les complices moraux des exactions qui sont commises », a déclaré le ministre de la Justice.

• 12h58 : Retrouvez l’intégralité de la conférence de presse tenue par le procureur de la République de Nanterre, Pascal Prache.

• 12h34 : Le policier motard de 38 ans, auteur du tir mortel sur le jeune Nahel, est suspendu administrativement, indique Gérald Darmanin. Il doit être présenté à un juge d’instruction en vue d’une possible mise en examen pour homicide volontaire.

• 12h32 : Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, annonce que 40 000 policiers et gendarmes seront mobilisés ce jeudi soir en France, dont 5 000 à Paris, après deux nuits de heurts.

• 12h16 : Selon une information de nos collègues de France Info recueillie auprès de Matignon, un déclenchement de l’état d’urgence face aux heurts nocturnes constatés en France depuis 48 heures « n’est pas une option envisagée aujourd’hui ». Le président des Républicains, Éric Ciotti, avait demandé à ce que l’état d’urgence soit déclenché « sans délai », tout comme Éric Zemmour, du parti Reconquête.

• 12h10 : Pour rappel, une marche blanche en hommage à Nahel est prévue ce jeudi à partir de 14h00 à Nanterre, à l’appel de la mère de l’adolescent tué mardi. Le lieu de rendez-vous est fixé devant la préfecture des Hauts-de-Seine.

• 12h02 : Le policier auteur du tir et son collègue concerné lors de l’intervention du 27 juin ont été entendu « à plusieurs reprises » par le parquet. Les vidéos de surveillance et les vidéos amateurs prises durant le contrôle qui a conduit à la mort de Nahel ont également été exploitées. Le policier auteur a notamment confié avoir eu « peur que quelqu’un soit percuté » après le redémarrage du véhicule et s’être « senti menacé ».

• 11h46 : Plus tôt ce jeudi, le président de la République Emmanuel Macron a appelé au calme, après deux nuits marquées par des émeutes en France. Retrouvez toutes ces informations notre article.

• 11h44 : Réécouter l’allocution du procureur de la République de Nanterre, Pascal Prache, qui a requis le placement en détention provisoire du policier auteur du tir mortel sur Nahel.

Le parquet considère que les conditions légales d’usage de l’arme ne sont pas réunies…

Pascal Prache, procureur de Nanterre

• 11h33 : Le policier auteur du tir qui a coûté la vie à Nahel doit désormais être présenté devant deux juges d’instruction de Nanterre.

• 11h30 : Dans son allocution, le procureur indique que « les conditions légales » de l’usage d’une arme n’étaient « pas réunies ».

• 11h20 : Le procureur de la République de Nanterre, Pascal Prache, a rappelé les faits survenus le 27 juin à Nanterre. Le policier auteur du tir mortel sur Nahel est placé en détention provisoire.

En fin de journée mardi 27 juin, lors d’un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine), un jeune de 17 ans, Nahel, est mort abattu par un policier. L’officier a ouvert le feu alors que le conducteur refusait d’obtempérer et redémarrait son véhicule.

La scène, filmée par des passants, suscite une vive polémique en France quant à l’usage de la force létale et questionne sur la légitime défense du policier dans cette situation.

Des heurts ont éclaté dans la nuit du 27 au 28 juin et la nuit dernière dans plusieurs villes du pays.

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