C’est un coup de froid aux États-Unis sur les négociations sur la dette et le budget entre républicains et démocrates. Elles ont même été suspendues un moment. Les positions sont encore très éloignées.
L’optimisme des derniers jours a fait place à l’inquiétude. Alors que les négociateurs voyaient un accord possible avant la fin de la semaine, les négociations sur les futures dépenses budgétaires américaines et sur l’autorisation d’emprunter pour honorer les factures du pays sont plus difficiles que prévu.
Les positions sont trop éloignées, notamment sur le niveau maximal des dépenses fédérales en 2024. Les négociations ont même été suspendues quelques heures avant de redémarrer.
« Il faut qu’il y ait du mouvement de la part de la Maison Blanche et il n’y a pas encore de mouvement. Je pensais vraiment que nous en étions au point où je pouvais voir un chemin, mais nous ne pouvons pas dépenser plus d’argent l’année prochaine. Il faut que nous dépensions moins que l’année d’avant, c’est assez simple », a expliqué le président républicain de la chambre des représentants, Kevin McCarthy.
Joe Biden de retour du G7 dimanche
Le point de friction : la demande des républicains de réduire les dépenses fédérales, pour les ramener aux niveaux de 2022. C’est-à-dire couper 130 milliards de dollars de dépenses. Une ligne rouge que les démocrates refusent de franchir.
Difficile de dire si les positions sont si éloignées que cela ou s’il s’agit de donner des gages aux camps républicains et démocrates particulièrement intransigeants, mais la situation commence à inquiéter. Ce vendredi, les marchés financiers, après avoir ouvert en hausse, ont fini en baisse. Un défaut de paiement américain faute de relèvement du plafond de la dette avant le 1er juin est encore évitable, mais l’horloge tourne.
Les négociations se déroulent en l’absence du président Joe Biden, qui est au Japon pour la réunion du G7, et doit rentrer dimanche.