Pour François Hollande, la décision d’écarter Lucie Castets est une «faute institutionnelle»

D’entrée de jeu, François Hollande qualifie de « faute institutionnelle » le choix d’écarter Lucie Castets de Matignon. Pour l’ancien président, fraichement reconverti en député, Emmanuel Macron aurait dû laisser la candidate du Nouveau Front populaire accéder au poste de Première ministre, aurait dû la laisser faire sa déclaration de politique générale, quitte à ce qu’elle soit, ensuite, censurée par l’Assemblée nationale.

Dans cette interview, François Hollande tient aussi à prendre ses distances avec La France insoumise. Il estime que si un gouvernement de gauche se forme, c’est un socialiste qui doit le diriger. Et si l’ancien chef de l’État se dit contre une alliance avec le centre, qu’il verrait comme contre-productive, pour lui, « cela ne doit pas empêcher les socialistes de soutenir les mesures qui peuvent faire avancer le pays ».

Une façon pour François Hollande à la fois de défendre la gauche réformiste qu’il incarne, et de marquer sa différence avec le leader des insoumis, son ennemi de toujours, un certain Jean-Luc Mélenchon.

« Emmanuel Macron ne doit plus procrastiner »

Le chef de l’État a reçu, dans le cadre de ses deuxièmes consultations des partis, les représentants de la droite ce mercredi matin. À la sortie de la réunion, Laurent Wauquiez se dit déçu. Le chef des députés de la Droite républicaine attendait visiblement des gestes de la part du président. « Aucune position nouvelle, pas de véritable projet pour les Français structuré, pas de vision de ce que serait un programme gouvernemental pour les mois à venir », constate-t-il.

Les LR refuse de participer au gouvernement, mais ont mis sur la table un pacte législatif, des textes visant soit à rétablir les finances publiques ou encore lutter contre l’immigration. Avec deux lignes rouges : pas d’augmentation d’impôts, ni diminution du pouvoir d’achat des retraités.

Laurent Wauquiez demande au chef de l’État de la clarté : « La question à laquelle le président ne répond pas, c’est un gouvernement pour quoi faire. La question à laquelle il ne répond pas, c’est ce qu’on va proposer aux Français en termes de mesures dans les mois qui viennent. »

Le nouvel homme fort de la droite qui vise on le sait la présidentielle 2027 juge également qu’Emmanuel Macron ne doit plus procrastiner et nommer un Premier ministre. Comme si LR voulait juger sur pièce. Façon également de vendre son soutien au prix fort. Une certaine Rachida Dati appelle à un authentique pacte de gouvernement entre le camp présidentiel et LR. Ça n’est visiblement pas d’actualité.

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