Ce samedi 1er octobre était le dernier jour de campagne au Brésil. Les deux principaux candidats, le président sortant Jair Bolsonaro et son rival, l’ancien président Lula, ont rassemblé leurs sympathisants dans la même ville, São Paulo, mais ont organisé leurs manifestations à 5 km de distance. Alors que Jair Bolsonaro, fidèle à sa tradition, s’est mis en tête d’un cortège de moto, Lula a lui parcouru l’avenue Paulista dans le centre-ville, haut lieu des manifestations sociales et politiques, dans une ambiance bon enfant.
Lors que Lula descend de sa voiture noire, la foule l’acclame avec joie et ferveur : elle le voit déjà président du Brésil. Seule incertitude pour Angela qui porte un sticker « dehors Bolsonaro » : Lula va-t-il remporter le scrutin dès le premier tour ?
« Je suis venu pour renforcer cette fin de campagne et pour faire en sorte qu’on remporte l’élection dès le premier tour. C’est important, très important parce que ça nous permet de finir une fois pour toutes avec les aspirations de putsch de Bolsonaro. Il faut vite enterrer les quatre années de terreur que nous avons vécues dans le pays. »
Quatre années qui ont profondément divisé la société brésilienne et créé un climat de tension. Au point que Rafael, un jeune sympathisant de Lula, réfléchit bien à sa tenue lorsqu’il ira voter. « J’ai très peur d’aller voter avec une chemise rouge, donc avec les couleurs que je défends. Le climat est très tendu ici. Vous pouvez mourir parce que vous portez une couleur que les Bolsonaristes n’aiment pas ».
Autre crainte des militants du PT comme Rita : le président sortant reconnaîtra-t-il ou non le verdict des urnes ? « C’est sûr qu’il ne reconnaîtra pas les résultats ! Il l’a annoncé il y a longtemps. Mais il n’a pas d’appui politique suffisamment fort pour être soutenu dans ce mensonge ».
En tout cas, Lula se prépare à une victoire dès le premier tour. Il a déjà réservé une partie de l’avenue Paulista pour y rassembler les sympathisants dimanche soir.