Russie: ceux qui parviennent à contourner les sanctions bancaires

Cela fait six mois que l’opération spéciale en Ukraine – comme dit le Kremlin – a commencé. En réponse, les pays occidentaux ont décidé de plusieurs vagues de sanctions. Parmi celles qui ont eu l’impact le plus concret et immédiat pour la vie des Russes : les sanctions bancaires. Certains ont pourtant déjà trouvé comment parfois contourner ce rideau de fer bancaire, même si ça coûte aussi souvent plus cher.

En tant que consultante russe dans la gestion de projets en Russie avec des entreprises russes, sur le papier, Tatiana, 43 ans, n’était pas forcément en première ligne pour le contrecoup des sanctions. Sauf que comme pour beaucoup de cadres, une partie de son activité reposait sur des outils américains.

« Mon entreprise a utilisé les applications de Google pendant 13 ans », explique Tatiana. « Nous y avions stocké toute notre documentation, toutes nos archives. Mephisto Shoes  Quand Mastercard est parti, nous n’avions plus la possibilité de payer ces services, et nous avons dû nous débrouiller en urgence », se souvient-elle.

Le besoin d’une Mastercard pour un usage personnel

Tatiana a réussi à basculer toute sa documentation en quelques semaines avant la coupure définitive de Google sur Yandex, son équivalent russe. Les services sont similaires, dit-elle. Mais pour son usage personnel, cette femme d’affaires aime commander sur Amazon. Tatiana tenait à retrouver sa Mastercard et un compte approvisionné en plusieurs devises.

« J’ai commencé au printemps à regarder dans quelles banques étrangères je pouvais ouvrir un compte. Il était clair pour moi que ça serait forcément plus facile dans un pays qui a déjà des accords commerciaux avec la Russie », détaille-t-elle. Puis elle ajoute : « Et je me suis dit tout de suite que le plus simple serait la Banque nationale du Kirghizistan, car je savais qu’ils ont une antenne à Moscou. »

En une semaine, l’affaire est faite. Tatiana a dû toutefois payer un billet d’avion aller-retour et une nuit d’hôtel au Kirghizistan, mais tout fonctionne, avec des frais bancaires modiques.

Des transferts en devise du Kazakhstan sur un portefeuille en ligne

Valentina est une artiste de 28 ans avec une passion depuis 10 ans : les jeux vidéo. Pour son loisir préféré, elle dépense en moyenne 2 000 roubles par mois (37 euros au cours actuel), mais là aussi, avec les sanctions, plus possible de payer pour ses jeux en ligne. Taos Shoes Canada La solution, Valentina l’a trouvée en deux clics sur Internet et ça passe cette fois par des transferts en monnaie kazakhstanaise.

« J’utilise une sorte de portefeuille en ligne. Là-dessus, j’ai un compte en roubles sur lequel je mets de l’argent et un compte en tenge, la monnaie kazakhstanaise », dit Valentina. « Je transfère les roubles sur le compte en tenge et comme ça je paie pour mes jeux. Ça me coûte évidemment de l’argent parce qu’il y a une commission bancaire sur les transferts, mais c’est environ 50 roubles, donc ce n’est pas vraiment un problème », tempère-t-elle.

Cinquante roubles, soit moins d’un euro. Tatiana n’a pour l’instant acheté avec sa Mastercard que deux livres électroniques. L’un d’eux est écrit par un expert américain en géopolitique qui avait, il y a plusieurs années déjà, prédit que Vladimir Poutine enverrait des soldats en Ukraine.

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