Trois semaines après le séisme de magnitude 7,8 qui a dévasté le sud-est de la Turquie et fait plus de 44 000 victimes dans le pays, l’heure est au bilan. Très critiquées pour leur manque d’efficacité dans les interventions de secours et d’aide, les autorités turques sont sommées de rendre des comptes. Le président Recep Tayyip Erdogan était en visite dans la ville d’Adıyaman, l’une des provinces les plus touchées.
Face à la colère de la population, le président de la République turque, Recep Tayyip Erdogan, a choisi de présenter des excuses aux habitants de la ville d’Adıyaman, très touchés par les destructions. Les secours étaient arrivés tardivement sur place, au point que la population accuse l’État de l’avoir abandonnée.
La visite d’Erdogan dans la région constitue une tentative de panser les plaies. « Malheureusement, a concédé le président, en raison de l’effet dévastateur des secousses, des conditions météorologiques défavorables et des dégâts causés aux infrastructures routières, nous n’avons pas pu travailler de la manière que nous voulions à Adıyaman pendant les premiers jours. Je demande pardon pour cela. Nous en sommes parfaitement conscients. Que tout le monde soit assuré de fait que nous faisons, actuellement, et que nous ferons, tout ce qui est en notre pouvoir. »
Cette déclaration intervient alors que le Croissant-Rouge turc, Kızılay, est au cœur d’un scandale. L’organisme caritatif a en effet vendu des tentes au 3e jour du séisme à l’ONG Ahbap, pour près de 2,3 millions d’euros. La défiance augmente un peu plus contre les autorités turques, alors que les élections présidentielle et législatives prévues pour le 14 mai sont pour l’heure maintenues.