Quinze minutes de discours, pour présenter 15 milliards de dollars d’accords et de contrats signés en une matinée dans des secteurs aussi variés que la santé, l’agriculture, les transports ou les nouvelles technologies.
Joe Biden ne boudait pas son plaisir au moment de s’adresser aux chefs d’État présents à Washington. « Ce sont des investissements à long terme qui vont bénéficier vraiment aux gens, créer de nouveaux emplois bien payés, y compris ici aux États-Unis, et élargir les opportunités de tous nos pays pour les années à venir », s’est-il réjoui.
« Les accords que vous avez signés, les investissements que vous avez faits ensemble, sont la preuve concrète de l’engagement durable que nous avons les uns envers les autres. De gouvernement à gouvernement, d’entreprise à entreprise et de peuple à peuple. Plus important, ce n’est qu’un début, il y a encore bien plus que nous pouvons faire ensemble et que nous ferons ensemble », a-t-il ajouté.
Ensuite, entre le forum des affaires et le dîner de gala, Joe Biden a reçu les chefs d’État dont les pays organisent des élections présidentielles l’an prochain, dont le Gabon, la République démocratique du Congo et le Nigéria. Car au cours de ce sommet, les États-Unis ont aussi à cœur de parler de la démocratie, vue comme une valeur partagée avec les pays du continent.
Améliorer le commerce entre le Niger et le Bénin
Parmi les accords signés, figure notamment un partenariat pour améliorer le transport entre le Niger et le Bénin. Cet accord a pour but de faciliter le commerce à l’intérieur du continent africain, a expliqué le président américain, quelques heures après la signature de l’accord entre l’agence américaine de développement MCC, le Bénin et le Niger, portant sur 500 millions de dollars.
Un accord régional qui doit notamment renforcer les infrastructures routières qui relient le port béninois de Cotonou à la capitale nigérienne Niamey. « Le Bénin est un partenaire stratégique pour le développement du Niger car le port de Cotonou est le port le plus proche de Niamey. Il y aura en plus des investissements dans les infrastructures et des réformes institutionnelles qui faciliteront la fluidité du commerce et les intéractions entre nos deux pays », a déclaré le président du Niger, Mohamed Bazoum.
Pour son homologue béninois, cet accord lance une nouvelle dynamique dans la coopération entre les États-Unis et les pays africains. Mais Patrice Talon voudrait aussi attirer davantage le secteur privé : « Je voudrais inviter, ou prier, les autorités américaines de persévérer dans cette voix-là et que, bientôt, nous puissions initier des contacts qui seront orientés vers la promotion d’investissements américains privés dans nos pays. Car malgré tous les efforts que les pays font pour améliorer le climat des affaires, le nombre d’investisseurs privés américains est faible sur le continent ».