Soudan du Sud: près d’un millier de religieux rassemblés pour écouter le pape François

Le pape François (au centre) s'exprime lors d'une rencontre avec les membres du clergé, à la cathédrale Sainte-Thérèse de Juba, au Soudan du Sud, le 4 février 2023.Le pape François (au centre) s’exprime lors d’une rencontre avec les membres du clergé, à la cathédrale Sainte-Thérèse de Juba, au Soudan du Sud, le 4 février 2023. AFP – SIMON MAINA

Arrivé, vendredi 3 février, à Juba, le pape François poursuit sa visite au Soudan du Sud. Il est dans la capitale du plus jeune pays au monde jusqu’à dimanche pour un « pèlerinage œcuménique pour la paix ». Après ses rencontres avec les dirigeants du pays, vendredi, il s’est adressé, ce samedi 4 février matin, aux membres du clergé. Près d’un millier de religieux se sont rassemblés dans la cathédrale Sainte Thérèse pour écouter le Saint-Père.

Venus des diocèses du Soudan du Sud mais aussi du Soudan, les religieux ont attendu patiemment l’arrivée du pape François au son des chants du chœur de l’Église.

Sœur Mary George fait partie du diocèse de Malakal, dans le nord-est du pays, et travaille avec les réfugiés sud-soudanais au Soudan: « C’est vraiment l’Église qui œuvre à l’unité et à la paix, qui tente de donner de l’espoir aux gens. Moi qui travaille avec les réfugiés, notre espoir c’est que la venue du pape nous unisse et amène la paix, la stabilité dans notre pays, pour permettre aux réfugiés de rentrer chez eux, plutôt que de rester dans les camps où ils sont, depuis dix ans. »

Harmonie

Dans son discours, le pape a donné des conseils aux religieux pour encourager l’harmonie, au sein de la société mais aussi au sein de l’Église.

« Nous ne devons jamais exercer le ministère en recherchant le prestige religieux et social, mais en marchant au milieu et ensemble, en apprenant à écouter et à dialoguer », a déclaré le pape François.

« Le message que le pape nous a adressé, aujourd’hui, nous les prêtres et les évêques, tous les religieux et les chrétiens, c’est d’aller de maison en maison pour prêcher la paix et l’évangélisation », nous dit, de son côté, le père Victor Roba Bartolomew qui officie à la paroisse Sainte Thérèse.

« Unir les gens »

Le séminariste Peter Gatkuoth Nhial a lui aussi assisté au discours: « L’Église s’est vraiment battue pour la paix au Soudan du Sud, pour unir les gens, pour qu’ils ne perdent pas espoir et pour qu’ils prient ensemble. Même s’il y a des problèmes dans notre nation, il faut que les gens se réunissent et comprennent que nous sommes tous les enfants d’un seul père. »

Démonstration d’unité, le pape François a été rejoint, ce samedi soir, par les deux autres hommes d’Église qui l’accompagnent dans ce pèlerinage pour la paix au Soudan du Sud, l’archevêque de Canterbury Justin Welby et le modérateur de l’Église d’Écosse Iain Greenshields. Une prière œcuménique a eu lieu au mausolée de John Garang.

La prière œcuménique s’est terminée vers 19h30 et le pape François a quitté le Mausolée de John Garang.

La foule a elle aussi lentement quitté le grand espace après avoir écouté, très silencieuse, très concentrée, les paroles du Saint-Père. Il s’est exprimé en italien, mais une traduction était proposée passage par passage, en anglais. Depuis son arrivée hier, le pape martèle son souhait que le pays connaisse la paix. Il est même allé jusqu’à questionner la foi de ceux qui commettent des violences : « il faut choisir son camp » a-t-il dit, « si l’on choisit le Christ, on choisit la paix. »

Plus tôt, il avait rencontré des personnes déplacées par la guerre, leur déclarant son « affection », déplorant que « malheureusement, dans ce pays martyrisé, être déplacé ou réfugié est devenu une expérience habituelle et collective ». Le pays compte en effet 4,5 millions de réfugiés et déplacés.

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