Parti quatrième des qualifications, le Biterrois a dû faire face à une concurrence internationale accrue dimanche soir en finale du BMX Freestyle. Mais comme en 2019, le 7e des Jeux olympiques de Tokyo s’est finalement imposé à Reims, lors de cette manche comptant pour la Coupe de France.Mais qu’est ce qui peut bien arrêter Anthony Jeanjean ? Deux Championnats d’Europe, deux titres nationaux et surtout une finale olympique lors des Jeux de Tokyo, en 2021, rien ne semble résister au rider biterrois. Comme en 2019, le meilleur Français du BMX Freestyle Park s’est imposé sur le FISE Xperience de Reims. Porte de Mars, dimanche soir, le public était bouillant, le soleil plombant, mais ce sont les douze finalistes qui ont mis le feu au skatepark.
Seulement quatrième des qualifications, Anthony Jeanjean a dû élever le niveau, tant l’adversité de cette étape de Coupe de France était rude : « Il y avait une grosse concurrence. Quand j’ai vu le niveau des Brésiliens, des Anglais dès les qualifications, il a vite fallu que je m’adapte », explique-t-il, trophée en main. S’il confiait dans nos colonnes, vendredi, venir à Reims pour « grappiller des points au classement mondial UCI », d’autres ont eu la même idée. Car ces points valent très chers, ils permettent de se qualifier pour les Jeux olympiques 2024 à Paris.
Avec 35 000 spectateurs, le FISE Reims a battu un record d’affluence
Parmi les noms connus, on pouvait retrouver en Champagne le gagnant de la précédente édition du FISE : Daniel Wedemeijer. Le Néerlandais n’a pas réussi à s’extraire des qualifications exigeantes du samedi.
Si les 35 000 spectateurs qui ont fréquenté le skatepark durant trois jours n’étaient pas forcément habitués à les observer, nul ne doute qu’ils se souviendront de deux des trois Brésiliens en lice. Gustavo Oliveira, premier des qualifications, et Felipe Manerim, 5e. Deux compatriotes au style explosif et ô combien inventif. Ils ont semblé voler sur les modules du skatepark, sous les « Do Brasil » scandés par le public. Avec quatre des douze finalistes, le Royaume-Uni était aussi surreprésenté. Très technique, l’un semblait aller le plus haut que ses concurrents. L’autre a dû donner le tournis aux juges, tant son guidon ne cessait de tourner sur lui-même. Dylan Hessey et Shaun Gornall, ont finalement fini respectivement deuxième et troisième.
Impossible de gravir la première marche du podium tant le niveau d’Anthony Jeanjean paraissait élevé. Mais ce sont bien les anneaux de Paris-2024, qui ont transcendé le récent troisième des World Series de Montpellier.
La tête à l’envers dès la première seconde de ses manches, pour retourner les avis du jury. Félicité par ses adversaires du soir, le Biterrois a déjà « les yeux tournés vers la prochaine étape, vendredi prochain, à Canet-en-Roussillon ».