Test Speedgoat 5 : l’assurance tous risques pour une journée sur les sentiers

La nouvelle version de ce modèle phare de la gamme trail d’Hoka One One a, malgré quelques grammes gagnés sur la balance et quelques adaptations, conservé son ADN de chaussures offrant une expérience fiable sur la durée avec un compromis bien dosé entre amorti, confort et dynamisme.

La sortie d’une nouvelle version de la Speedgoat est toujours un événement attendu, tant cette chaussure s’érige en modèle phare de la gamme trail d’Hoka One One, voire au-delà. Depuis mars, c’est donc la version 5 qui est sur le marché. Que nous avons pu tester.

N’attendez pas une révolution de cette chaussure qui tire son nom de l’excellent ultra traileur américain, Karl Meltzer, notamment fondateur de la Speedgoat 50K, course de 50 kilomètres disputée chaque année en juillet dans l’Utah. Et pour cause, on ne change pas une équipe qui gagne. Un drop de 4 mm, une bonne polyvalence, un amorti conséquent « à la Hoka » ou encore une semelle à l’empreinte bien large restent quelques-unes de ses caractéristiques phares. Mais il y a quelques adaptations, comme ce fut le cas entre les modèles 3 et 4. Une Speedgoat 4 que nous avions déjà pu tester.

Son ADN: la fiabilité

Aux pieds, la SpeedGoat 5 nous offre un sentiment d’assurance, à défaut d’être bluffante. On sent rapidement que la godasse va nous emmener loin, et sans mauvaises surprises. A l’inverse, en l’essayant la première fois, on n’a pas ce sentiment de vivre une nouvelle expérience de la course à pied. Par contre, cette expérience est constante sur la durée, peu importe (ou presque) le terrain. Et c’est bien là l’essentiel quand on s’embarque pour une longue journée sur les sentiers. La fiabilité de la chaussure sur les terrains techniques et les longues distances restent donc ses points forts.

 

© Hoka

 

Amorti, confort ou dynamisme, la reine du compromis

La semelle est impressionnante et inchangée – c’est une Hoka – mais l’amorti est, à notre sens, moins souple que sur d’autres modèles récents, notamment des routières comme la Bondi ou la Carbon X3. Et c’est plutôt une bonne chose à nos yeux dans une quête de stabilité qui, sur ce modèle, nous a agréablement surpris malgré les critiques que nous avions entendues au sujet des versions précédentes. On notera aussi que la semelle, comme sur les récentes Clifton ou Carbon X3, adopte cette fois une extension à l’arrière qui fait désormais la marque de fabrique des Hoka. A l’usage, on ne ressent cependant pas réellement de différence.

Niveau dynamisme, la SpeedGoat 5 adopte celui d’une chaussure avant tout taillée pour les longues distances. Ici aussi, le compromis est roi. Si c’est ce facteur qui est votre principal critère, la chaussure ne répondra sans doute pas à vos attentes. Il est cependant loin d’être inexistant et plus les kilomètres défilent plus on apprécie le comportement du modèle.

Quant au confort du pied au sein de la chaussure, il est au coeur de l’expérience. Pour quelques foulées ou dizaines de kilomètres.

Quelques grammes en moins

Visuellement, le changement le plus important est à chercher dans un tissu plus souple et plus léger. Conséquence, l’avant-pied, avec un pare-pierres repensé, bénéficie de plus de place, une évolution déjà constatée sur le modèle précédent. Sur la balance, cela permet également de gagner quelques grammes, une quinzaine selon la marque. Il doit aussi remplir le défi – c’en est un pour ce modèle – de contrer les critiques lui reprochant son manque de durabilité. Après une centaine de kilomètres, il ne montre aucune trace d’épuisement, fort heureusement.

 

© Hoka

 

 

Protégez vos crampons

Par contre, les imposants crampons (5mm) de la semelle, qui lui confère une bonne accroche sur la grande majorité des terrains, ont tendance à s’user rapidement, surtout lorsque vous devez effectuer quelques bornes sur sol dur pour rejoindre ou quitter les sentiers. Ce qui, à terme, a indéniablement un impact sur une adhérence excellente sur les terrains où nous l’avons testée.

 

© Hoka

 

 

On aime

  • L’assurance qu’elle dégage une fois chaussée
  • Un tissu plus léger et plus résistant
  • Sa légèreté pour son ADN et son gabarit.
  • Adhérence et stabilité

On n’aime pas

  • Un manque de dynamisme pour affronter des courtes distances
  • L’usure rapide constatée des crampons de la semelle, surtout quand on fait quelques bornes sur un sol dur.

Fiche technique en bref

  • Modèle: Hoka One One Speedgoat 5
  • Poids constaté: 310 grammes en taille 46
  • Drop : 4 mm
  • Prix: 150 euros

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