Le milliardaire, qui flirte de plus en plus ouvertement avec l’idée d’une candidature à la présidentielle de 2024, s’exprimera lors d’un événement de l’America First Policy Institute, un think tank géré par ses alliés.
Martèlera-t-il, comme il le fait sans cesse depuis un an et demi malgré l’absence de preuves, que l’élection de 2020 lui a été volée? Ou cédera-t-il aux pressions de ceux qui, dans son camp, souhaitent passer à autre chose?
Pour son retour dans la capitale fédérale, « il tiendra un discours de stratégie politique », a soutenu le porte-parole de l’America First policy institute, Marc Lotter à la chaîne CNN.
Hasard du calendrier, son ancien vice-président Mike Pence s’adressait dans la matinée à de jeunes conservateurs réunis à Washington, qu’il a exhortés à se tourner « vers l’avenir ».
« Il est absolument indispensable, à un moment où tant de familles américaines souffrent, de ne pas céder à la tentation de regarder derrière soi », a lancé Mike Pence, admettant être « en désaccord sur les priorités » avec Donald Trump.
Sans s’appesantir, l’ancien numéro 2 de la Maison Blanche, qui nourrit aussi des ambitions présidentielles, a qualifié l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021, de « jour tragique ».
Une commission d’enquête parlementaire a bouclé jeudi dernier une série d’auditions très suivies qui ont dévoilé les coulisses de l’attaque contre le siège du Congrès, et les manoeuvres de Donald Trump pour rester au pouvoir.
Moyen Âge
Joe Biden, qui, au début de sa présidence, s’efforçait de ne pas prononcer le nom de son prédécesseur, a fustigé lundi son inaction face au déferlement de violence de ses partisans.
Tandis que Donald Trump observait sans réagir ses partisans se jetter à l’assaut du siège du Congrès depuis « le confort » de la Maison Blanche, « des policiers courageux ont vécu un enfer digne du Moyen Âge », a-t-il dénoncé.
Donald Trump, 76 ans, garde une place centrale dans le milieu républicain. Il semble avoir conservé un noyau de partisans loyaux, ce qui le placerait en pole position s’il décidait de briguer l’investiture.
Mais les critiques abîment son image, ce qui permet à ses rivaux – tels que le gouverneur de Floride Ron DeSantis – de gagner du terrain.
Près de la moitié des républicains votant à la primaire préféreraient un autre candidat que Donald Trump, selon un récent sondage du New York Times et du Siena College.
La semaine dernière, le Wall Street Journal et le New York Post, propriétés de l’influente famille Murdoch, ont publié des éditoriaux tançant le comportement de Donald Trump le 6 janvier 2021.
Dans un texte inhabituellement critique, le New York Post a ainsi affirmé que le milliardaire avait montré qu’il était « indigne » d’accéder de nouveau à la Maison Blanche.