Les élections présidentielle et législatives se tiendront ce dimanche 14 mai en Turquie. Le scrutin est serré entre les deux candidats de tête, le président sortant, Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 20 ans, et Kemal Kiliçdaroglu, qui a réussi à rassembler l’opposition. C’est lui qui est en tête des sondages. Et ses partisans veulent croire que le retrait in extremis d’un autre candidat, Muharrem Imce jeudi, accroit ses chances de l’emporter dès le premier tour.
Au milieu de l’avenue Istiklal, poumon commerçant d’Istanbul, le CHP de Kemal Kiliçdaroglu a installé un petit comptoir. Des militants dansent et distribuent des drapeaux turcs aux passants. Il règne un air de fête.
« Je suis très optimiste. Ces élections me rendent très enthousiaste ! », dit Ayse Demir. Vêtue d’un gilet bleu, la couleur du parti, elle est convaincue de la victoire de son candidat dès dimanche soir. Une conviction acquise avant même le retrait de Muharrem Imce. « Je ne pense pas que cela change quoi que ce soit. Que Muharem Imce soit dans la course ou pas, on aurait gagné. Et on va gagner ! », assure-t-elle.
Optimisme partagé
Dans les rangs des partisans du CHP, l’optimisme est largement partagé. Mais pour beaucoup, le sourire est tout de même plus large encore depuis jeudi après-midi. Bahar est une étudiante qui votera dimanche pour la première fois, pleine d’espoir. « Je pensais déjà que c’était possible. Mais maintenant, avec le retrait de Muharrem Imce, nos chances sont plus grandes », estime-t-elle.
Yigit Belecen abonde dans son sens. Pour ce jeune homme de 19 ans, le retrait de Muharrem Imce devrait faciliter la victoire de Kemal Kiliçdaroglu. « Ses partisans ne sont pas très nombreux mais j’espère que la plupart d’entre eux vont soutenir Kiliçdaroglu », dit le jeune homme. Les derniers sondages, réalisés avant le retrait de Muharrem Imce, situaient le chef de file de l’opposition à moins d’un point de la majorité absolue dès le premier tour.