Un club de boxe transformé en refuge pour les civils. Ici, une bonne partie de la journée, la population vient se réchauffer, recharger son téléphone, ou bien faire les choses que font encore les enfants à Bakhmout.
Kolia, 10 ans, se tient près de son père. Il vient de sortir du ring.
Je jouais dans la cour de mon immeuble. Mais maintenant, je joue ici.
Dans ce carré dressé au fond de l’ancienne salle de boxe, c’est le refuge dans le refuge. Dmitro, l’ancien maître d’école, en a la charge.
C’est le coin des enfants. Un bel espace. Ça leur appartient. Nous essayons de faire avec les jouets que nous avons, et faisons en sorte de les décharger émotionnellement. Ici, ils peuvent écouter de la musique, chanter, danser ou courir. Nous avons aussi quelques équipements sportifs. Nous leur donnons ces possibilités.
Gants de boxe, bien sûr, cordes à sauter, mais aussi peluches et boîtes à dessin. Autant de moyens rendus disponibles par les ONG pour tenter de limiter les dégâts mentaux de la guerre sur ces enfants.
Ceux qui peuvent venir jusqu’au centre ont aussi accès à l’école en ligne. Ce qui, à la maison, est souvent devenue impossible faute d’électricité.