Anya Dmitrieva a retrouvé le sourire. Cette jeune femme de 34 ans a pu parler à sa mère restée à Koupiansk, une ville située sur des routes d’approvisionnement de l’armée russe récemment reprise par les Ukrainiens.
Le coup de fil n’a duré que quelques secondes à peine, mais les nouvelles sont rassurantes après plusieurs jours sans nouvelles. « Ça passait mal, mais j’ai pu comprendre que tout le monde allaient bien, mes grands-parents, mes parents. Ils continuent de rester dans la cave. Nos soldats vont les voir pour les rassurer, leur dire que tout va bien, mais qu’il faut attendre 2-3 jours avant de pouvoir sortir dans la rue », explique-t-elle.
La famille Dmitriev a fui au printemps la ville de Koupiansk, occupée par les Russes. Ils ont d’abord fui à Poltava avant de louer il y a quelques jours une maison dans la région de Kharkiv. « Ici, on est à 80-90 km de notre maison. Depuis le moment où les forces armées ukrainiennes ont lancé la contre-attaque, ça fait cinq-six jours, je me tiens constamment informé, je suis de tout cœur avec eux et je me sens euphorique », raconte Oleksandr Dmitriev. « Nos soldats ont libéré une zone très importante et ma ville natale en fait partie. C’est là que vivent toujours mes proches, qui n’ont pas pu partir », ajoute-t-il.
Ces proches restés à Koupiansk, privée d’eau et d’électricité, Oleksandr a hâte de les revoir. Il ira dès que les militaires ukrainiens lui donneront le feu vert. En attendant, la contre-offensive ukrainienne se poursuit, et les Russes, « pendant leur retraite, abandonnent leurs positions hâtivement et s’enfuient », assure l’armée dans un rapport.