Ukraine: près de Koupiansk, «en ce moment, on est en position défensive»

Samedi 18 février, l’armée russe a revendiqué la prise d’une localité dans la région de Kharkiv, région qui avait été libérée à la fin de l’été. Pas de confirmation des forces armées ukrainiennes. Ces dernières affirment que la localité en question, au nord de Koupiansk, reste disputée dans ce qui constitue une zone grise entre les deux fronts. Depuis quelques semaines, les troupes russes sont passées à l’offensive dans cette région du nord-est de l’Ukraine, où se sont rendus nos envoyés spéciaux.

Des rires, des discussions légères à l’orée d’une forêt enneigée : l’heure est à la détente pour ces soldats de la 92e brigade.

Une ambiance qui tranche avec celle de la ligne de front, à une dizaine de kilomètres de là, comme le raconte Iouri Doubovik, en tenue de camouflage blanche.

C’est pas joyeux. Les Russes envoient tellement qu’on doit rester dans nos tranchées. Parfois, on n’a même pas le temps de fumer une cigarette. On ne peut même pas sortir de bout de son nez. En ce moment, on est en position défensive.

Ivan, vétéran du Donbass de 35 ans, a caché son char T62 dans un sous-bois. Lui aussi remarque que la partie adverse s’active.

Ils se sont mis à tirer plus au canon et même à envoyer des bombes à sous-munitions. Ils lancent constamment des assauts… sans arrêt !

Après un an de guerre de haute intensité, la fatigue se fait sentir, les rangs s’éclaircissent. Dans l’unité de ce mobilisé surnommé « Scotch », il ne reste que 40 combattants sur 116.

Une majorité d’entre eux sont à l’hôpital, blessés. On a eu peu de morts, dix au total. Mais ils ne veulent pas nous donner de nouvelles recrues parce qu’ils comptent ceux qui sont à l’hôpital comme faisant partie de nos effectifs.

Malgré tout, Scotch assure que son moral reste élevé et se dit prêt à continuer à se battre tant qu’il le faudra.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *