Les États-Unis éviteront-ils le défaut de paiement ? À quelques jours de l’échéance, le président américain Joe Biden et le leader républicain Kevin McCarthy ont trouvé samedi un « accord de principe » après de longues négociations au téléphone ce samedi soir.
Un premier pas majeur qui devrait permettre au pays d’éviter la banqueroute. Le plan doit encore être validé par la Chambre des représentants, à majorité républicaine, et le Sénat, à majorité démocrate. Chacun leur tour, ils doivent voter cet accord mercredi.
Dans un bref discours, le chef des Républicains, Kevin McCarthy, a déclaré que le compromis budgétaire était « tout à fait digne du peuple américain ». Il s’est notamment réjoui des « réductions historiques » de la dépense publique que l’accord prévoit selon lui, ce qui était la revendication principale des républicains.
Cet accord permet d’éviter un « défaut (de paiement) catastrophique », a réagi le président démocrate des États-Unis Joe Biden samedi dans un communiqué. « Cet accord est un compromis, ce qui veut dire que chacun n’obtient pas tout ce qu’il veut », a-t-il déclaré, assurant que le texte, dont le détail n’est pas connu, « réduisait les dépenses tout en protégeant des programmes publics essentiels ».
Plafond de la dette
On ne connaît pas encore les détails, mais il s’agit là d’un accord de principe pour relever le plafond de la dette sur les deux prochaines années et réduire les dépenses du gouvernement. Il faut maintenant finaliser le texte, et surtout convaincre les élus de chaque bord pour obtenir les voix nécessaires au vote, prévu mercredi. Et cela risque d’être un peu compliqué. Côté Républicain, comme côté Démocrate, il y avait des réticences sur les éventuelles concessions nécessaires à un tel accord, rapporte notre correspondante à New York, Loubna Anaki.
Dans la soirée, le président Biden a appelé les deux chambres à valider l’accord écrivant : « Il s’agit d’un compromis, ce qui implique que tout le monde n’obtient pas ce qu’il veut ». Le texte de l’accord doit être publié dimanche après une nouvelle rencontre entre Biden et McCarthy.
Sans relèvement de ce plafond, la première puissance mondiale risquait de se trouver en défaut de paiement le 5 juin, incapable d’honorer ses engagements financiers, qu’il s’agisse de salaires, de retraites ou de remboursements à leurs créanciers.